Lors de leur visite de deux jours, les inspecteurs du CIO auront un message clair pour les organisateurs des Jeux de Rio de Janeiro en 2016: il faut mettre un terme aux délais et accélérer la cadence.

On s'attend à ce que les responsables locaux fassent valoir qu'après un départ tardif, les préparations respectent les échéanciers.

En coulisse, ils voudront tempérer des inquiétudes au sujet de certaines difficultés à attirer des commanditaires brésiliens, alléger les craintes sur l'offre hôtelière et les transports, et aussi relativiser les manifestations critiquant le fait de dépenser autant pour des Jeux olympiques.

L'équipe de l'inspecteur en chef Nawal El Moutawakel travaillera dimanche et lundi.

Les Jeux de 2016 ne seront pas trop sous le microscope avant le Mondial de l'an prochain au Brésil, ce qui va donner de la marge de manoeuvre aux organisateurs.

Le pays le plus populeux de l'Amérique du Sud se prépare à accueillir deux énormes événements, dans un contexte où ses citoyens mettent en doute la pertinence de tant de dépenses, dans une nation aux grandes inégalités et où l'économie est au ralenti.

Le Brésil consacre environ 13 milliards de dollars à la Coupe du monde, dont une grande part de fonds publics. Les responsables olympiques feront connaître leur propre budget dans quelques mois, et on s'attend à au moins le même genre de somme.

Parmi les inquiétudes liées aux transports se trouve le piteux état des aéroports de Sao Paulo et Rio de Janeiro. Un autre souci est l'emplacement du Deodoro Olympic Park, l'un des quatre secteurs névralgiques pour les Jeux. Les épreuves équestres et une demi-douzaine d'autres vont se dérouler dans ce quartier défavorisé du nord de la ville.