Le programme À nous le podium a peut-être subi quelques foudres durant les Jeux olympiques, mais le membre canadien du Comité international olympique (CIO), Dick Pound, a dit que le programme avait bien fonctionné et qu'il devrait être reconduit pour les prochains Jeux.

À nous le podium a forcé le Canada à être sans pitié lorsqu'est venu le temps de financer l'entraînement olympique, a-t-il dit.

«Ca vous permet de dire, «vous savez que votre programme est très bon et nous vous donnerons le financement, mais votre programme craint. Nous ne vous donnerons rien parce que vous ne l'avez pas mérité», a dit Pound après un discours à Winnipeg jeudi.

«C'est le genre de choses auxquelles le Canada s'est opposé par le passé. Nous avons essayé d'être gentil avec tout le monde.»

À nous le podium a injecté des millions de dollars provenant d'entreprises et du fédéral dans l'entraînement des athlètes canadiens, se concentrant sur ceux qui avaient les meilleures chances de gagner. Avec ce programme, les officiels des Jeux olympiques avaient audacieusement prédit que le Canada dominerait les Jeux, remportant le plus grand nombre de médailles.

Quelques athlètes de sports d'hiver - comme le patineur de vitesse Denny Morrison - ont blamé le programme pour avoir limité leur entraînement, tandis que d'autres - les médaillés d'or en danse en patinage artistique, Scott Moir et Tessa Virtue - ont affirmé qu'ils n'auraient pas gagné sans lui.

Le Canada n'a pas terminé au premier rang général du classement des médailles, mais c'est le pays qui a remporté le plus de médailles d'or, ce qui a fait taire les critiques, a précisé Pound.

Le programme a également reçu un autre vote de confiance lors du plus récent budget fédéral, obtenant 17 millions $ supplémentaires pour les deux prochaines années. Cela s'ajoute aux 47 millions $ que le gouvernement dépense déjà chaque année pour financer l'élite des athlètes des sports d'hiver et d'été.

Ces athlètes, qui ont fait du mieux qu'ils pouvaient, n'ont pas à s'excuser, a ajouté Pound.

«C'est ça les Jeux olympiques, a dit Pound. Tout fonctionnait à merveille pour quelqu'un d'autre cette journée-là et vous avez peut-être commis une petite erreur. C'est ce qui arrive en compétition... Vous êtes désolés d'avoir perdu trois centièmes de secondes à un moment. Ce n'est certainement pas le reflet du programme.»

Les athlètes qui ont bénéficié du financement grâce à ce programme n'ont pas subi de pression excessive, a dit Pound. Ceux qui se sont mis de la pression aux Jeux olympiques sont là parce qu'ils veulent l'être.

«Les athlètes recherchent cette pression. Personne ne leur met un fusil sur la tempe, a dit l'ancien olympien en natation. Ils veulent y aller et être les meilleurs au monde.»