L'Union cycliste internationale (UCI) a accusé vendredi le patron de l'Agence antidopage américaine (USADA) Travis Tygart de vouloir «réécrire l'histoire» de la chute de Lance Armstrong après ses nouvelles attaques à l'encontre de la fédération devant le Sénat français.

L'UCI n'a guère apprécié que le juriste américain, en guerre ouverte avec elle depuis plusieurs mois, affirme qu'il y ait «tout un faisceau d'éléments» laissant penser que les dirigeants du cyclisme avaient couvert le Texan, jeudi devant la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte antidopage.

Dans un communiqué, l'UCI insiste que c'est elle, et non l'Agence mondiale antidopage (AMA) ou l'USADA, qui avait fait tomber les anciens coéquipiers d'Armstrong, Floyd Landis et Tyler Hamilton, et grâce à leurs aveux, avait permis à l'enquête sur Armstrong d'avancer.

«Aucune tentative de la part de Travis Tygart de réécrire l'histoire ne changera le fait que l'USADA a échoué à faire tomber Lance Armstrong, l'ayant seulement contrôlé 49 fois au cours de sa carrière. L'UCI, par comparaison, a contrôlé Armstrong 189 fois», avance la fédération internationale, pointant que «c'est seulement avec le secours d'une enquête fédérale américaine que l'USADA a finalement été capable d'apporter des preuves sur le dopage d'Armstrong».

L'UCI a réfuté aussi les reproches de Travis Tygart, selon qui elle n'a «rien fait depuis six mois» et la chute de l'ancien roi du Tour de France.

Elle pointe qu'elle «a simplement été laissée sans autre choix que de mettre un terme» fin janvier à la commission indépendante qu'elle avait mise en place pour faire la lumière sur le rôle joué par ses dirigeants, «parce que l'USADA et l'AMA ont opposé un refus catégorique de coopérer avec elle.»

«On peut seulement présumer que leur refus de coopérer avec la commission indépendante était dû à leur crainte que leurs propres défauts se trouvent exposés», a estimé l'UCI.