Les procureurs fédéraux menant l'enquête sur les allégations de dopage contre l'ex-champion cycliste Lance Armstrong ont répondu aux plaintes de fuites dans l'enquête devant un grand jury sans révéler publiquement leur réponse.

Thom Mrozek, porte-parole du Bureau du procureur général des États-Unis, a indiqué tard lundi que la réponse des procureurs avait été soumise sous scellés afin de ne pas aller à l'encontre des règles garantissant le secret des procédures devant un grand jury.

Les avocats d'Armstrong ont déposé une plainte en juillet dernier. Ils prétendent que des fuites dans cette enquête ont sali la réputation du septuple vainqueur du Tour de France.

Dans cette plainte, qui n'a pas été présentée sous scellés, les avocats prétendent que des informations rapportées par Associated Press, le Wall Street Journal, le New York Times et d'autres médias ne pouvaient provenir que de représentants du gouvernement qui ne pouvaient pas, selon la loi, discuter des procédures. Un juge avait demandé aux procureurs de répondre à cette plainte avant lundi.

Les avocats d'Armstrong tentent d'obtenir d'un juge une ordonnace obligeant les représentants du gouvernement à dévoiler les détails de leurs discussions avec les reporters et d'accuser les personnes responsables de ces fuites d'outrage au tribunal. Les avocats ont également suggéré que la cour pourrait, en dernier recours, forcer les journalistes à dévoiler leurs sources.

Depuis plus d'un an, un grand jury basé à Los Angeles enquête sur les allégations de dopage touchant Armstrong, mais aucune accusation n'a été déposée.

Les procureurs n'ont pas publiquement détaillé leur preuve contre le cycliste, mais plusieurs ex-coéquipiers et associés ont été appelés à témoigner devant ce grand jury.

Les avocats d'Armstrong ont cité des dizaines d'articles paru entre mai 2010 et juin 2011 traitant de l'enquête. Armstrong a toujours nié avoir utilisé des produits dopants. Ses avocats prétendent que ces articles ont nui à la réputation du cyliste texan, un survivant du cancer dont la fondation, Livestrong, a amassé des millions pour la recherche contre cette maladie.

«Chaque fuite a été orchestrée afin de propager l'appui du public envers cette enquête en salissant Armstrong et sa réputation, les avocats ont indiqué dans leur plainte officielle. La nature tactique de ces fuites ne peut pas être ignorée, car elle suggère fortement une partialité chez les représentants du gouvernements.»