Les carabiniers italiens ont mené vendredi des perquisitions aux domiciles du coureur Danilo Di Luca, contrôlé positif à l'EPO Cera, et du docteur Carlo Santuccione, médecin au coeur de l'affaire «Oil for drugs», ont annoncé plusieurs médias italiens.

Les perquisitions, sur ordre du parquet de Rome, ont été menées à Pescara, où réside le coureur, et à Cepagatti, dans la même région, au domicile du médecin.

L'Union cycliste internationale (UCI) a annoncé mercredi que Di Luca, 33 ans, avait été contrôlé positif à deux reprises à l'EPO Cera lors du dernier Giro, qu'il a terminé 2e après avoir remporté deux étapes et porté pendant huit jours le maillot rose de leader.

Le cycliste a nié avoir pris le produit dopant et indiqué qu'il s'en remettait désormais aux résultats des contre-expertises à venir.

Le Dr Santuccione s'est vu interdire à vie en 2007 d'avoir un rôle ou une mission au sein du Comité olympique italien (Coni), d'une fédération sportive ou d'une discipline associée, ainsi que de fréquenter les enceintes sportives italiennes.

Lancée en 2004 par le parquet de Rome, l'enquête pénale «Oil for drug», portant sur un présumé réseau de dopage à l'EPO, s'est concentrée sur les relations de plusieurs athlètes avec ce médecin. Di Luca, qui figurait parmi ces athlètes, a été suspendu trois mois dans cette affaire.

Le coureur italien a encore eu maille à partir avec les instances antidopage: après un contrôle «anormal» lors de son Giro victorieux en 2007, il avait vu le procureur antidopage requérir en 2008 deux ans de suspension contre lui, mais il avait été acquitté faute de preuves suffisamment fondées.