La Fédération espagnole de cyclisme (RFEC) a demandé à la justice espagnole la communication de preuves liées à l'affaire de dopage dite Puerto, afin de pouvoir sanctionner les coureurs et responsables impliqués, a affirmé le quotidien AS de mardi.

Cette demande, qui n'était pas confirmée officiellement mardi en fin de matinée par la RFEC, dénote une certaine évolution dans cette affaire, à la suite des récentes accusations lancées contre l'Espagnol Alejandro Valverde par le Comité olympique italien (CONI), selon AS.

Une cinquantaine de coureurs cyclistes et responsables, dont une trentaine d'Espagnols, seraient concernés par l'énorme affaire de dopage Puerto révélée en 2006 et archivée à deux reprises par la justice espagnole, avant d'être relancée en janvier par un tribunal madrilène.

Parmi les pièces à conviction recueillies par la garde civile figureraient plusieurs poches de sang contenant de l'EPO, dont une aurait été utilisée par le CONI après en avoir obtenu des échantillons, pour accuser Valverde de dopage.

Selon AS, le Conseil Supérieur des Sports (CSD), un organisme gouvernemental espagnol, a enjoint la RFEC, après l'épisode Valverde, de réclamer à nouveau ces preuves, que la justice a déjà refusé une première fois de lui communiquer, afin de prendre d'éventuelles sanctions.

La RFEC estime être en droit d'utiliser ces preuves car l'affaire est désormais en passe d'être jugée et les coureurs ont accepté le principe d'une comparaison de leurs ADN avec celui du sang dans les poches saisies afin d'être lavés de possibles soupçons, toujours selon AS.

Valverde, qui clame son innocence, a été convoqué la semaine dernière à Rome par le CONI, qui a affirmé à la suite de son audition «pouvoir dire avec certitude» qu'il était impliqué dans l'affaire Puerto.