Dimanche dernier, nous vous demandions quelle « résurrection » d’un athlète ou d’une équipe sportive vous avait le plus marqué. Voici quelques-unes des réponses que nous avons reçues.

C’est difficile de trouver mieux que la victoire de Tiger Woods au Tournoi des Maîtres de 2019 ou que le retour de Mario Lemieux en 2000-2001, mais le retour au jeu de Saku Koivu à la fin d’une saison manquée en raison d’un cancer mérite une place sur le podium. Revoir son arrivée sur la glace, le crâne dégarni et ovationné par la foule, donne toujours des frissons…

François Bélanger

PHOTO DARRON CUMMINGS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Tom Brady soulève le trophée Vince-Lombardi au Super Bowl LI en février 2017.

Super Bowl LI. Falcons 28, Patriots 3. 8 : 31 à faire au troisième quart. Les espoirs de voir Tom Brady et mes Pats gagner un cinquième Super Bowl sont morts et enterrés. Un énorme rocher est placé devant leur tombeau, comme devant la grotte où Jésus a été placé. Les chances de victoire des Pats à ce moment ? 0,2 %. Puis, un véritable miracle s’est produit. La Sainte Trinité de Brady, Julian Edelman et James White s’est éveillée. Les Patriots se sont levés et ont marché. Rien ni personne ne pouvait les arrêter, ils étaient bénis. Même les ballons flottaient au-dessus du sol pour eux. Ils ont repris vie pour égaler le pointage à 28-28 et forcer la prolongation, une première dans l’histoire du Super Bowl. Et White a couronné la résurrection des Patriots par une course d’une verge, scellant la victoire par la marque de 34-28.

Félix Laflamme

PHOTO GOOGLE IMAGES

Muhammad Ali (à droite) contre Joe Frazier en 1975

Le retour de Muhammad Ali après trois ans de suspension pour ses prises de position religieuses et politiques. Il a ensuite livré certains des plus grands combats de l’histoire de la boxe et est redevenu champion du monde.

Daniel Lauzon

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le fameux but vainqueur de Paul Henderson lors de la Série du siècle de 1972

La “résurrection” du Canada à Moscou lors de la Série du siècle en septembre 1972. Surtout parce qu’à ce moment, dans mon univers du moins, il s’agissait de l’évènement sportif le plus important jamais vu par ici, toutes générations confondues.

Philippe Allard

PHOTO RENÉ PICARD, ARCHIVES LA PRESSE

Le pilote de Formule 1 Niki Lauda (au centre) avec Gilles Villeneuve en 1978

Après son accident au Nürburgring, en 1976, Niki Lauda devient la plus grande résurrection sportive connue. Dans une spectaculaire sortie de piste lors de laquelle sa voiture prend feu, il est gravement blessé et brûlé au troisième degré au visage, aux mains et aux poumons. Alors qu’il souffre à mettre son casque par-dessus ses bandages protégeant ses brûlures toujours vives, il revient à la compétition à peine 42 jours après son grave accident et il termine en quatrième place. Il désire gagner le Championnat du monde et y est presque arrivé, concédant le titre à James Hunt au tout dernier Grand Prix. C’est un exploit inégalé dans le monde sportif. Un exemple inouï de courage et de détermination.

Louis Leduc

PHOTO PIERRE MCCANN, ARCHIVES LA PRESSE

Henri Richard (à gauche) marque lors de la série entre le Canadien et les Bruins de Boston, en avril 1971.

Sûrement le retour le plus extraordinaire de la Sainte-Flanelle. La deuxième partie de la série quart de finale contre les Bruins de Boston a lieu le 8 avril 1971 dans la fournaise du Garden. Le Canadien a perdu la première et il doit en voler une sur la route s’il espère gagner la série contre les puissants Oursons composés alors des Bobby Orr, Phil Esposito et Ken Hodge. À la huitième minute de la deuxième période, Derek Sanderson marque et Boston mène 5-1. Mais sept minutes plus tard, Henri Richard compte et porte le pointage à 5-2. Coup de théâtre en troisième période : Jean Béliveau marque deux fois en quatre minutes. Jacques Lemaire, John Ferguson et Peter Mahovlich vont l’imiter ensuite et le Canadien quitte Boston avec une victoire de 7-5. “Victoire inouïe”, titre alors la une du Montréal-Matin. Le Canadien finira par éliminer les Bruins en sept matchs et remportera plus tard la Coupe Stanley contre les Blackhawks de Chicago. Un retour des plus mémorables.

Claude Dionne

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le cycliste américain Greg Lemond (au centre) après sa victoire au Tour de France en 1990

Mon choix est sans aucun doute Greg LeMond. Le gars a reçu du plomb dans le dos lors d’un accident de chasse. Il a été convalescent pendant deux ans et est revenu pour gagner deux fois le Tour de France. Dur à battre comme résurrection.

Daniel Pedneault