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Ça part des pieds

Un joueur de soccer professionnel utilise combien de paires de souliers dans une saison ? Est-ce qu’il paie ses souliers ? Mon garçon est dans le AA et bientôt le AAA, à 350 $ la paire…

– Gerald Blouin

Réponse de Katherine Harvey-Pinard :

Selon ce que m’indique le CF Montréal, les joueurs utilisent en moyenne une vingtaine de paires de souliers par saison. Le nombre varie toutefois d’un joueur à l’autre, notamment parce que certains joueurs ont des ententes avec des équipementiers (Adidas, Nike, etc.). « Ils ont beaucoup de souliers et ils doivent porter les derniers de la marque, m’explique le responsable des relations médias du CFM, Arcadio Marcuzzi. Ça fait souvent partie des contrats. Un joueur comme Victor Wanyama peut avoir quatre paires de souliers différentes pour surface molle, dure, mouillée et tout ça. Ils ont deux paires de chaque sorte par match qu’ils peuvent utiliser. »

Dans le cas des joueurs qui n’ont pas d’entente – souvent les plus jeunes, ceux qui viennent d’arriver de l’Académie ou d’être repêchés –, ils doivent acheter leurs souliers à leurs frais. « Ils ont moins de restrictions sur ce qu’ils doivent utiliser que ceux qui ont des contrats avec les marques, mais ils doivent payer, ajoute Marcuzzi. Après, la quantité dépend de leur usage. Certains préfèrent les garder plus longtemps, question de confort. » Il précise que les joueurs trouvent généralement une entente avec une marque après avoir passé une saison ou deux chez les pros.

Quelle couleur ?

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Dans la LNH, depuis septembre 2003, les équipes portent le chandail foncé à domicile et le chandail pâle à l’extérieur.

Qui décide de la couleur de l’uniforme que les joueurs vont endosser lors d’un match de hockey ?

– Serge de Merlis

Réponse de Katherine Harvey-Pinard :

Toutes les équipes portent le chandail foncé à domicile et le chandail pâle à l’extérieur. Cette règle est en vigueur depuis septembre 2003.

Les changements de trios

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

L’équipe à domicile a le privilège ou l’avantage de procéder au dernier changement, sauf après un dégagement refusé.

J’aimerais savoir comment fonctionne le règlement du dernier changement de trio selon l’équipe qui joue à domicile dans la LNH.

– Jacob Cossette

Réponse de Simon Drouin :

La réponse est un peu dans la question. L’équipe à domicile a le privilège ou l’avantage de procéder au dernier changement. Après un arrêt de jeu, l’arbitre lève le bras pour autoriser les changements. Le club visiteur doit s’exécuter en premier, et après, l’entraîneur-chef de l’équipe receveuse peut s’ajuster au besoin. Évidemment, cet avantage disparaît après un dégagement refusé alors que l’équipe fautive doit conserver le même effectif sur la glace. L’entraîneur-chef de la formation visiteuse doit également soumettre son alignement partant en premier pour permettre à son vis-à-vis de choisir le sien.

Revoir le système de points au hockey

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Jesperi Kotkaniemi, des Hurricanes de la Caroline, donne la victoire aux siens en tirs de barrage le 7 mars dernier au Centre Bell.

La LNH envisage-t-elle d’accorder trois points pour un gain en temps réglementaire au lieu de deux ? Il me semble que le spectacle serait plus intense. De plus, il y aurait vraiment une différence entre les victoires à la régulière et celles acquises en prolongation ou en tirs de barrage.

– Daniel Racicot

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

Je vous précise d’emblée que nous sommes parfaitement d’accord. Si les défaites ont plus de valeur au classement quand elles sont subies en plus de 60 minutes, pourquoi ne pas dévaluer les victoires acquises de la même manière et récompenser les équipes capables de fermer les livres en trois périodes ? On ne sent toutefois pas de grand appétit de la part de la Ligue à ce sujet. Dans un article qu’il a écrit l’an dernier dans The Athletic, Pierre LeBrun a rappelé que la dernière véritable discussion de fond qui a eu lieu à ce sujet entre les directeurs généraux remonte à plus de 15 ans. L’idée avait été soulevée avant le lock-out de 2004-2005 et a été enterrée pour de bon en 2007. Argument évoqué par Brian Burke à l’époque : l’écart se creuserait entre les équipes et le portrait des séries éliminatoires serait connu à Noël. C’est une bonne supposition. Nous avons fait l’exercice avec le classement général de la LNH au 25 décembre 2022. Dans le système actuel, 36 points séparaient déjà la meilleure équipe de la pire. Avec un système 0-1-2-3, cet écart passe à 53 points. Le classement, toutefois, reste sensiblement le même, alors que 28 des 32 équipes gagnent ou perdent deux rangs ou moins. Il est donc juste de croire que le système en place maintient une course relativement serrée plus longtemps. Encore qu’au même 25 décembre, 14 des 16 équipes dans le portrait des séries étaient les mêmes que le 24 mars. Pour la « course », on repassera.

Le détail, de kessé ?

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Maurice Richard et Jean Béliveau lors de la victoire du Canadien en finale de la Coupe Stanley le 20 avril 1956

J’ai noté, chez plusieurs journalistes de La Presse, un emploi fréquent de l’expression « faire/ne pas faire le détail », ou tout simplement du « détail ». Si j’en comprends le sens (se qualifier ou non pour les séries éliminatoires), je suis perplexe devant son origine et la pertinence de son utilisation. J’ai beau consulter les dictionnaires, rien ne pointe vers une explication cohérente. Auriez-vous la gentillesse d’éclairer ma lanterne de passionné du hockey… et de la langue française ?

– Claude Bruneau

Réponse d’Alexandre Pratt :

L’expression date du début du XXsiècle. En 2014, Ronald King a lancé un appel à tous, dans La Presse, pour découvrir l’origine du terme. Un lecteur a trouvé cette réponse, dans le Glossaire de la langue française au Canada français, publié en 1930. « Détailler : jeter de nouveau les dés quand on est but à but, quand on a amené le même nombre de points. Jouer de nouveau quand on est but à but, manche à manche. Étymologie : en anglais, faire un tie, c’est être manche à manche. Il faut alors briser le tie. Dé-tie-er. »