Le coureur Mathieu Blanchard rentre au Québec aujourd’hui.

« Les choses ont bougé étonnamment vite », nous a-t-il écrit jeudi matin (14 h en France), au lendemain de la parution dans La Presse d’un article relatant qu’on lui avait interdit la semaine dernière de monter dans un avion pour le Québec, quelques jours après sa participation à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB).

En cause : sa carte de résident permanent échue, ce dont il ne s’était pas aperçu avant de partir pour la France. Reconnaissant sa part de torts, il regrettait néanmoins qu’on ne lui ait pas simplement permis de rentrer au pays pour régler la situation, lui qui habite le Québec depuis 2014.

« Je ne mérite pas ça. C’est injuste et ça me met en colère », avait-il témoigné mardi.

Lisez l’article « Mathieu Blanchard coincé en France »

Blanchard sera donc de retour juste à temps pour agir, comme prévu, à titre de président d’honneur de l’Ultra-Trail Harricana du Canada (UTHC), dans Charlevoix, ce week-end.

À l’UTMB, le Franco-Québécois avait pris le deuxième rang, fracassant la barre des 20 heures, ce qui n’avait jamais été réalisé dans les 18 éditions précédentes.

Citoyenneté canadienne

« Il me restera encore à mener le combat pour la citoyenneté, mais là je prends une petite pause administrative », conclut Mathieu Blanchard dans le courriel.

N’eût été ce processus de citoyenneté avec le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada (MIRC), qui traîne en longueur, il ne se serait pas retrouvé dans une telle position, s’était-il défendu en début de semaine.

En début de soirée, jeudi, le MIRC a communiqué à La Presse les détails du dossier de Mathieu Blanchard. Ce dernier avait, deux jours plus tôt, rempli le formulaire d’autorisation exigé à cet effet.

Le Français d’origine a bel et bien transmis sa demande de citoyenneté il y a trois ans, le 15 juillet 2019. Il est également vrai qu’il a passé – avec succès – son examen de citoyenneté en ligne en novembre dernier. Il semble toutefois avoir omis une étape entre les deux.

« En octobre 2020, le demandeur a reçu une demande de soumission des empreintes digitales pour les vérifications judiciaires. Les empreintes digitales sont toujours en attente. L’exigence relative aux empreintes est déterminée par la Gendarmerie royale du Canada. Pour ce qui est des prochaines étapes, M. Blanchard doit maintenant soumettre des empreintes digitales pour une vérification judiciaire, comme cela a été demandé en octobre 2020 », indique le service des communications du Ministère.