« Probablement le capitaine de l’Avalanche du Colorado, Joe Sakic, qui ne soulève pas la Coupe Stanley en 2001 après l’avoir reçue de Gary Bettman comme le veut la tradition, mais qui la donne à Raymond Bourque pour qu’il la soulève en premier après plus de 20 ans d’attente. »

Sacha St-Pierre

« En lisant les histoires de vos journalistes, il y en a une qui m’a tout de suite sauté aux yeux : Turin 2006, ski de fond en sprint par équipe. Nos filles, Sara Renner et Beckie Scott, sont en lutte pour une médaille. Renner brise son bâton dans une montée. Un entraîneur norvégien lui donne un bâton de remplacement en courant à côté d’elle. Le Canada gagne finalement l’argent. La Norvège termine quatrième. Pour la petite histoire, l’entraîneur norvégien sera récompensé par l’équipe canadienne après la course. »

Hugues Lavoie

PHOTO ROGER SAINT-JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Le gardien Sugar Jim Henry serre la main de Maurice Richard après que ce dernier eut compté le but qui éliminait les Bruins.

« La photo du gardien des Bruins qui s’incline en serrant la main de Maurice Richard. »

Sébastien Vigneault

« Le 6 avril 2018, 10 joueurs et 6 membres du personnel des Broncos de Humboldt, équipe de la Ligue de hockey junior de la Saskatchewan, ont péri dans un tragique accident de la route. Partout, dans le monde du hockey nord-américain, des hommages ont été rendus aux victimes. Parmi ceux-ci, un moment très émouvant est survenu avant le match entre les Jets de Winnipeg et les Blackhawks de Chicago, dont tous les joueurs portaient le nom Broncos au lieu du leur au dos de leur chandail et qui ont fait un cercle au centre de la patinoire. »

André Duchesne

Revoyez cet hommage

« Il y a de cela quelques années, un de mes élèves de sixième année, très bien positionné pour remporter le cross-country du RSEQ [Réseau du sport étudiant du Québec], a volontairement cessé de courir à 200 m du fil d’arrivée pour prêter main-forte à un jeune qui venait de tomber. Il a finalement terminé huitième en soutenant l’autre élève. Ce geste altruiste m’a redonné foi en l’humanité. Nous lui avons décerné un méritas honorifique devant toute l’école pour son empathie et son dévouement envers les autres. »

Tom Guillemette

« En séries, Tiger Williams voulait s’en prendre à l’arbitre et Larry Robinson l’a saisi à bras-le-corps, tout en lui parlant, afin de le calmer. Malgré son grand désir de gagner, Robinson a jugé qu’il valait mieux pour ce joueur adverse de ne pas faire ce geste. Quand il l’a enfin laissé aller, Williams avait compris la gaffe qu’il aurait pu commettre. Quelle classe ! »

Pierre Pilon

CAPTURE D’ÉCRAN TIRÉE DU COMPTE TWITTER D’ESPN

Hideki Matsuyama est le premier golfeur japonais à remporter le Tournoi des Maîtres.

« En avril 2021, Hideki Matsuyama devenait le premier golfeur japonais à remporter le Tournoi des Maîtres. Pendant que Matsuyama célébrait sa victoire sur le vert, son cadet Shota Hayafuji récupérait discrètement le drapeau du 18trou en souvenir, comme le veut la tradition. Hayafuji ne savait pas que le caméraman de CBS le filmait. Après avoir remis la tige dans le trou, on le voit retirer sa casquette, se tourner vers l’allée du 18trou et s’incliner avec respect devant le mythique parcours que son patron venait de dominer pour obtenir sa victoire historique. Un geste noble et empreint d’humilité comme il est rare d’en voir dans le sport professionnel. Un grand geste d’esprit sportif qui reconnaissait le parcours d’Augusta comme un adversaire redoutable qui mérite le respect ! Frissons. »

Guy Régnier

« Assurément, voir Juan Martin del Potro consoler Nicolas Almagro à Roland-Garros ! C’était très touchant. Un des plus beaux gestes dans le sport. »

Marc-André Noël

Revoyez ce moment émouvant

« Notre entraîneur s’appelle Boris, mais toute l’équipe l’appelle Bo. À une semaine de la fin de notre saison de hockey, nous, les parents, avons reçu un courriel : l’équipe d’entraîneurs nous demandait de préparer nos enfants à un match différent. On était bien positionnés pour terminer dans les premiers de la ligue, mais Bo nous indiquait que la dernière équipe contre qui nous allions jouer avait perdu toutes ses parties et “qu’aucun enfant ne devrait avoir une année sans victoire”. L’idée était de rendre le match compétitif avec plusieurs changements et voir la magie opérer de l’autre côté de la patinoire. Les enfants étaient prêts : le match serait difficile. Malheureusement, la fin de l’histoire est moins chouette : la COVID-19 a décidé d’écourter la saison et nous n’avons donc pas pu jouer ce fameux match. Reste que ce courriel de Bo nous ramenait au bonheur des enfants et du jeu, qu’ils soient de notre équipe ou de l’équipe adverse. »

Dominique Gauthier

« Match à Goodison Park où West Ham (mon club pour des raisons trop longues à expliquer) affronte Everton en décembre 2000. Je vivais alors à Londres et me rappelle le match : 1-1, on joue les arrêts de jeu alors que se blesse le gardien adverse. Di Canio voit se présenter une chance de l’emporter, mais attrape le ballon pour permettre aux soigneurs de porter secours à Paul Gerrard. Comme l’a dit l’ineffable Harry Redknapp, entraîneur des Hammers, en entrevue de fin de match : “I didn’t know if I should laugh or cry when he did it.” Quel geste ! »

François Lecavalier

PHOTO FOURNIE PAR HUGUES SIMON

Un duel U-14 de ski alpin en Estrie

« La gagnante qui réconforte son adversaire après la course après un duel U-14 de ski alpin en Estrie. Au-delà des résultats, il y a la fraternité de ceux qui partagent la passion du ski. »

Hugues Simon

« La quintessence de l’élégance et du respect, c’est lorsque Raymond Bourque des Bruins a retiré son chandail numéro 7 pour laisser apparaître son nouveau 77 devant Phil Esposito dont on retirait le 7. Quelle classe ! »

Jean-François Leclerc

« Notre fils s’est déchiré le ligament croisé antérieur lors d’un match de football des Diablos de Trois-Rivières en septembre dernier. Depuis ce temps, son courage et ses efforts visant à retrouver la forme sont touchants. Or, c’est également son esprit sportif depuis toujours qui épate. En cinquième année du primaire, dans un match de basket serré, à genoux devant son adversaire, il lui rattache son espadrille, retardant ainsi la remise en jeu du ballon. On est sciés, l’arbitre commence par maugréer, puis sourit et attend. Bravo, Thomas ! »

Pierre Perreault