Le 20 juin 1980, j’étais au Stade olympique pour savourer le combat mythique, légendaire, exaltant et exceptionnel entre l’Américain Sugar Ray Leonard, champion invaincu de la WBC, et le Panaméen Roberto Duran, roi incontesté des poids légers, également invaincu. Quel combat endiablé de 15 rounds entre le bum mal engueulé Duran et le gentleman raffiné Leonard, remporté par le premier par décision unanime des juges. Honnêtement, je ne pensais pas que des êtres humains pouvaient se battre aussi furieusement et aussi longtemps, sous des avalanches de coups d’une rapidité sidérante.
Alain Dupuis
La finale du saut en hauteur des Jeux olympiques de 1976. Le 31 juillet, sous une forte pluie, le Canadien Greg Joy obtient une médaille d’argent, derrière le jeune Polonais Jacek Wszola et devant l’arrogant Américain Dwight Stones. Sûrement les premières grosses vibrations du Stade. J’ai toujours en tête Joy les deux bras levés devant une foule en liesse.
Robert Gamache
Souvenir d’adolescence alors que c’était la folie Henry Rodriguez. Nous faisions la route de Mont-Tremblant pour aller voir ces matchs des Expos. Des matchs à bas prix alors que tous les dépanneurs près du Stade étaient en rupture de stock de Oh Henry !
« Des revendeurs de chocolat dans le métro faisaient grimper les prix. Nous achetions alors nos réserves de barres à Mont-Tremblant avant l’excitant aller-retour pour Montréal. Assis dans les gradins populaires, qui s’adaptaient bien à notre budget d’élèves du secondaire, attendre un fameux coup de circuit de Rodriguez, croquer une bouchée dans la barre avant de la lancer sur le terrain !
Marc Lévesque
Le fameux coup de circuit de Rick Monday, le 18 octobre 1981, qui a détruit d’une seule claque tous les espoirs de nos Amours. En plus, c’était contre Steve Rogers, le meilleur lanceur de l’équipe. Il a été dit par la suite que mettre Steve Rogers dans cette situation a été une erreur, car, semble-t-il, comme lanceur partant il avait souvent des difficultés en début de partie.
Claude Saulnier
J’y ai travaillé comme ouvreuse aux Jeux olympiques en 1976. Mon premier boulot.
J’y ai vu la reine et Mick Jagger, que j’ai placé dans ma section avec ses gardes du corps. Il était venu voir le soccer. En outre, au Stade, il y avait les compétitions équestres et l’athlétisme, avec Bruce Jenner [aujourd’hui Caitlyn Jenner]. J’y ai aussi rencontré trois athlètes du Costa Rica, non olympiens, qui étaient venus à Montréal en autobus de leur pays pour voir les compétions. Dix jours de bus consécutifs, si le Costa Rica vous tente…
Marie Leroux
Le dernier match dans l’uniforme des Expos du Kid, Gary Carter, en 1992. Nous étions parvenus à descendre vers de meilleurs sièges pour le voir frapper un double au-dessus de la tête d’Andre Dawson, des Cubs de Chicago, en septième manche pour pousser Larry Walker au marbre et faire gagner son équipe. Pendant l’ovation, des frissons m’ont parcouru l’échine…
Jean-François Leclerc
Mon souvenir impérissable du Stade olympique fut celui du fameux Ice
Bowl, le 27 novembre 1977, lors de l’écrasante victoire des Alouettes de
Marv Levy 41-6 face aux Eskimos de l’époque. Pour ma toute première
visite au Stade, on peut dire que j’ai été gâté ! Avec mes chums de
foot, on avait réussi à se procurer des billets de “scalpers” à la
dernière minute, mais disons que les sièges n’étaient pas les plus près
de l’action, dans les derniers niveaux en fait, beaucoup plus près de
l’anneau que de la surface… En plus, froid de canard : il a fallu se
réchauffer avec les moyens du bord, surtout liquides (dans la plus pure
tradition footballesque).
François Robillard
Mon souvenir le plus marquant au Stade olympique est certainement le dernier match de l’histoire des Expos. Je terminais ma dernière année de cégep et, à l’improviste, des copains et moi décidons de faire la route Granby-Montréal dans la vieille Corolla blanche de mon ami Danny. Fidèle aux résultats des dernières années, les Expos se sont inclinés 9-1 face aux Marlins. Le résultat n’avait guère d’importance comparé au sentiment de nostalgie qui nous envahissait déjà.
Simon Lachance
La magie rose avec Diane Dufresne traversant le Stade olympique d’un bout à l’autre avec une traîne rose éternellement longue. Diane déesse olympique !
Georges Picard
En 1979, j’étais présent au Stade olympique pour assister au retour de Rusty Staub, surnommé le Grand Orange, chez les Expos de Montréal. À sa première apparition au bâton, il avait reçu une ovation de quelques minutes de la part des quelque 60 000 spectateurs présents. La belle époque !
Simon Audy
Mon souvenir le plus marquant restera un match des Expos contre les Phillies en 1993. C’était un vendredi soir de septembre, j’étais au Stade pour assister au match avec mon frère, mon père et mon grand-père. Les Expos remportent le match en 12e manche sur un ballon-sacrifice de mon joueur préféré, Delino Deshields. C’est surtout en raison de Curtis Pride que je me souviens de cette rencontre. Il avait réussi son premier coup sûr en carrière, un double de deux points, pour ramener les Expos dans le match. Pride est malentendant, c’est donc l’instructeur au troisième but qui lui avait dit de soulever sa casquette parce que la foule l’ovationnait. Il avait dit après le match qu’il avait senti le sol vibrer. Et nous aussi. Inoubliable !
Jean-François Perreault
Mon plus beau souvenir du Stade olympique n’est pas sportif. J’ai assisté au concert rock de Pink Floyd de la tournée qui suivait le lancement de l’album Animals. Impossible de commettre une erreur avec ce groupe mythique ou d’en perdre le merveilleux souvenir avec le cochon qui flottait au-dessus du Stade.
Raymond Deneault