C’est la dernière rubrique Le Club avant la pause des Fêtes. Nous serons de retour dans le numéro du lundi 10 janvier. En attendant, rien ne vous empêche de nous envoyer questions et commentaires au sports+leclub@lapresse.ca.

Le fiasco Urban Meyer

Je suis toujours dubitatif quand ces entraîneurs vedettes de la NCAA, comme Urban Meyer, débarquent dans la NFL. Chaque fois, les médias américains les accueillent avec la fanfare. La réalité les rattrape rapidement : ils doivent se mesurer à des entraîneurs comme Bill Belichick, John Harbaugh, Andy Reid, Bruce Arians, Pete Carroll, Mike Tomlin, etc. Et ces entraîneurs arrivés de la NCAA n’impressionnent pas le moindrement des coachs de ce calibre.

Jacques Thériault

Réponse de Miguel Bujold

Je suis du même avis, Jacques. Ta carrière dans les médias t’a permis de constater de près l’importance d’un entraîneur, et c’est encore plus vrai au football compte tenu de la stratégie et du fait qu’ils doivent diriger une centaine de personnes lorsqu’on compte tous les membres d’une équipe. En plus de ne plus pouvoir se « paqueter » une équipe comme il pouvait le faire dans la NCAA, Meyer ne pouvait plus agir en petit dictateur avec des hommes de 25 ans ou de 30 ans. Comme tu le sais, mon cher Jacques, les gens qui pensent tout savoir sont immanquablement imbuvables et Meyer est de cet acabit. Et tu as raison, les entraîneurs universitaires se font généralement manger tout rond par ceux de la NFL, où chaque menu détail a un impact. Il y a des exceptions, comme Jimmy Johnson, mais elles sont très rares.

Kraken contre Golden Knights

Comment expliquer que les Golden Knights de Vegas ont été finalistes de la Coupe Stanley dès leur première année d’activité, alors que le Kraken de Seattle en arrache ? Est-ce que les règles du repêchage d’expansion ont été changées, ou s’agit-il simplement d’une mauvaise sélection de joueurs par le directeur général ?

 Charles Ménard

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Les règles étaient exactement les mêmes pour les Knights que pour le Kraken : chaque équipe de la LNH pouvait protéger un gardien, trois défenseurs et sept attaquants, ou encore un gardien et huit patineurs, sans égard à la position. Or, en 2017, les directeurs généraux de la ligue ont paniqué. Carrément. Ils ont inondé les Knights de choix au repêchage et de joueurs de talent pour en « sauver » d’autres qui, l’histoire l’a montré, n’en valaient pas la peine. La direction à Vegas n’allait pas dire non à tous ces cadeaux ! Forts de cette expérience, les DG ont été autrement plus circonspects en 2021. En outre, il semble que Ron Francis, qui supervisait le repêchage pour le Kraken, présentait des demandes démesurées pendant les discussions menant à des transactions en marge du repêchage. Pas de cadeaux, cette fois ! Avec le résultat que le Kraken ressemble davantage à un club d’expansion que les Golden Knights.

Est-ce un tir ?

Au hockey, quand un joueur lance au filet et que le tir est dévié par un coéquipier, est-il crédité d’un tir ?

Phil M.

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Non, le tireur n’est pas crédité d’un tir. On lui attribue toutefois une mention d’aide si un but est marqué, comme s’il avait fait une passe vers le buteur. En réalité, il n’y aurait pas de catégorie pour ce tir : ce n’est ni un tir bloqué, ni un tir hors cible, ni un tir sur la cible. Exemple probant : Brett Kulak a été à l’origine du but d’Artturi Lehkonen, jeudi soir contre les Flyers de Philadelphie. Sur la feuille de match, il n’est toutefois crédité d’aucune tentative de tir.

Retirer son gardien en avantage numérique ?

Une équipe de hockey peut-elle retirer son gardien en avantage numérique pour profiter d’un six contre quatre ?

Sébastien Provençal

Réponse d’Alexandre Pratt

Oui. On le voit parfois en fin de rencontre, lorsque le pointage est serré, mais rarement, sinon jamais, lors des deux premières périodes. À suivre : dans la KHL, l’entraîneur-chef du CSKA de Moscou, Sergeï Fedorov, a commencé à retirer son gardien en prolongation, pour jouer à quatre contre trois. La Ligue nationale permet cette stratégie. Sauf que si l’équipe qui retire son gardien encaisse un but, elle perd le point associé à une défaite en prolongation.

Les Nordiques du Colorado

Pourrait-on interdire à l’Avalanche du Colorado d’utiliser le canevas d’un chandail des Nordiques ? Ça arrache le cœur !

Sébastien Provençal

Réponse de Richard Labbé

On peut bien le demander tant qu’on veut, il y a un léger détail qui n’y changerait rien : l’Avalanche et les Nordiques, c’est essentiellement le même club, car l’équipe est passée de Québec à Denver dans le cadre d’un transfert. Donc l’Avalanche demeure propriétaire du logo des Nordiques, comme les Hurricanes sont proprios du vert des Whalers, qu’ils aiment dépoussiérer de temps à autre. Pourquoi font-ils ça ? N’allez pas croire que les bonnes gens de l’Avalanche le font pour des raisons sentimentales. Il y a plutôt un solide marché de la nostalgie qui existe, et vendre des casquettes et t-shirts aux couleurs d’un club défunt, c’est très payant.

Vos commentaires

Nous avons aussi reçu de nombreux commentaires sur nos commentaires, dont de nombreux au sujet du fameux « 15-love » au tennis. En voici quelques-uns.

L’expression "love" au tennis n’aurait rien d’un terme affectueux, mais serait la transposition en anglais de « l’œuf », qui, au jeu de paume (ancêtre du tennis actuel), correspondait au zéro, dont l’œuf rappelle la forme. Cette explication me semble plus crédible.

Lisette Girouard

J’avais entendu que « love » venait de l’œuf. Les Français disaient « l’œuf » pour signifier le zéro et les anglos avaient de la difficulté à prononcer le mot, qui est devenu « love ». La même chose pour le terme « tennis », les Français disaient « tenez » au moment de servir et les anglos ont changé ça pour « tennis » au fil des années. Je ne sais si c’est la bonne, mais j’aime bien cette explication. Bonne journée !

Michel Charron