Nous avons déclenché les passions en vous demandant quel geste fait par une équipe montréalaise vous aimeriez reprendre. Voici, en vrac, quelques-uns des réponses pigées dans notre volumineux courrier des lecteurs !

Facile : Denis Savard à la place de Doug Wickenheiser au repêchage de 1980. Obtenu des Rockies du Colorado quatre ans auparavant, ce choix (en fait une inversion de rang de sélection) avait été acquis par Sam Pollock afin de pouvoir éventuellement, peut-être, repêcher un jeune joueur prometteur de 15 ans (Wayne Gretzky) qui s’illustrait chez les midgets en Ontario. Les différents changements de l’âge minimal d’admissibilité au repêchage et le fait que Gretzky signera un contrat personnel avec Peter Pocklington, proprio des Oilers, feront dérailler la stratégie élaborée par Pollock. C’est son successeur Irving Grundman qui est responsable du choix de Wickenheiser.

— Louis Paradis

PHOTO CHRISTIAN GUAY, ARCHIVES LA PRESSE

Le

21 octobre 1995 : Ronald Corey nomme Réjean Houle comme DG du Canadien en remplacement de Serge Savard, Mario Tremblay comme entraîneur, ainsi qu'Yvan Cournoyer comme entraîneur-adjoint.

L’embauche de Réjean Houle et de Mario Tremblay lors du congédiement de Serge Savard et de Jacques Demers. Je me demande si le Canadien s’est remis de cette bourde monumentale de Ronald Corey. La crédibilité de l’équipe en a pris pour son rhume.

Michel St-Louis

PHOTO ROBERT MAILLOUX, ARCHIVES LA PRESSE

Pedro Martinez en 1994

La « vente de feu » des Expos en 1995 après la saison de rêve de 1994. Si tous ces joueurs avaient été signés à long terme, je suis convaincu à 1000 % qu’aujourd’hui, ils seraient encore ici dans un autre stade depuis des années et minimum deux bannières de la Série mondiale !

Pascal Martineau

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE


P. K. Subban

Ce que je redoutais lors de l’échange de P. K. se matérialise. P. K. est un leader naturel et Weber est à la retraite, situation que nous allons vivre encore quelques années. Montréal en aurait bien besoin maintenant ! Pourquoi Montréal est incapable de gérer des joueurs talentueux et dotés d’un fort caractère ?

Yves Gagnon

Je n’aurais jamais échangé P. K. Subban. On avait un joueur électrisant et unique qui peut changer le cours d’un match à lui seul. Le CH avait un joueur de son époque, qui inspire et qui divertit en même temps. On lui avait offert un gros contrat et j’allais acheter son chandail ; j’avoue qu’il était mon joueur préféré. Et pouf : on va chercher un pilier de Team Canada qui est certes un grand joueur de hockey, mais on venait de redevenir un club de hockey tranquille sans réelle personnalité.

Vincent Laniel

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Trevor Timmins en 2009

Je n’engagerais pas Trevor Timmins comme responsable du recrutement, mais plutôt André Savard, qui, lui, favorisait un Québécois à forces égales ou un peu moindres.

Ghislain Guillemette

IMAGE FOURNIE PAR LE CF MONTRÉAL

Logo du Club de Foot de Montréal

Le « rebrand » de l’Impact de Montréal en Club de Foot de Montréal, assurément une des plus mauvaises récentes décisions à avoir été prises dans le monde sportif montréalais.

Erika Stumpf

Le changement de nom de l’Impact de Montréal. Je n’en reviens toujours pas, Club de Foot de Montréal. Club qui joue dans la Major League Soccer, trouvez l’erreur ? Sans oublier de tourner le dos à son histoire. On se rappelle bien le passage des Alouettes à la Machine et retour aux Alouettes. Maintenant que le Canadien va mal, que se passerait-il avec les fans si on changeait le nom de la Sainte-Flanelle ? Pas sûr que ça passerait.

Armando Melo

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Steve Rogers regardant la claque de Rick Monday

19 octobre 1981 ou Blue Monday, si vous voulez. C’est 1-1 au début de la neuvième manche du match décisif du championnat de la Ligue nationale. Steve Rogers s’amène au monticule en remplacement de Ray Burris, qui avait donné huit bonnes manches à son équipe. Quoique peu accoutumé au rôle de releveur, Rogers s’acquitte bien de sa tâche en disposant des deux premiers frappeurs à lui faire face. C’est à ce moment que le dangereux frappeur gaucher des Dodgers Rick Monday se présente au bâton. Ce dernier cloue le cercueil des Expos en claquant un coup de circuit. Les gérants d’estrade prétendent que Jim Fanning, le gérant des Expos, aurait dû contrer Monday en lui opposant un de ses lanceurs de relève gauchers, soit le vétéran Woody Fryman, que certains croient au bout du rouleau, ou encore le rusé mais pas toujours fiable Bill Lee. Le puissant droitier Jeff Reardon est aussi disponible, mais Fanning choisit de garder Rogers au monticule avec le résultat que nous connaissons tous. Je pense que même 40 ans plus tard, je ne suis pas le seul à croire que Fanning aurait dû retirer Rogers du match à la faveur d’un lanceur de relève expérimenté.

Michael Hynes

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Patrick Roy lors de son dernier match avec le Canadien, le 2 décembre 1995

Même si je ne suis pas un partisan de la Sainte-Flanelle, je reprendrais la décision de Mario Tremblay d’avoir laissé trop longtemps dans les filets Patrick Roy lors du fameux match de 9-1 contre les Red Wings de Detroit. Évidemment, la transaction qui l’a envoyé au Colorado serait à reprendre aussi, mais étant donné que le numéro 33 lui-même a dit à M. Corey que c’était son dernier match à Montréal, il n’y avait plus grand-chose pour empêcher ça…

Stéphane Thibault

PHOTO PIERRE CÔTÉ, ARCHIVES LA PRESSE

Chris Chelios en 1989

L’échange de Chris Chelios pour Denis Savard. Ils disaient à l’époque que Savard jouerait plus longtemps que Chelios à cause de son coup de patin. Et Chelios a joué jusqu’à la mi-quarantaine ! Savard n’a pas joué très longtemps après son échange à Tampa Bay. Serge Savard a reconnu récemment que c’était un mauvais échange. Pour ce qui est du choix de Wickenheiser, c’était le bon choix. Il n’a pas été bien développé, c’est tout. Que dira-t-on de l’échange Drouin-Sergachev dans quelques années ?

Robert Julien

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Louis Leblanc

La plupart des suggestions que vous faites sont plus faciles à faire après qu’avant. Wickenheiser, KK, ce sont des joueurs de talent. Langston aurait dû donner le championnat. Moi, je dirais que le repêchage de Louis Leblanc était illogique. Moins rapide et moins fort que Kreider, son seul avantage, c’était la langue.

Pierre Martin

PHOTO ROBERT NADON, ARCHIVES LA PRESSE

Bartolo Colon en 1999

Les Expos de Montréal : si l’équipe n’avait pas déménagé à Washington, si l’équipe avait gardé les jeunes joueurs qui furent échangés à Cleveland pour Bartolo Colon (je parle de Grady Sizemore, Cliff Lee, Brandon Phillips), si on avait convaincu Tom Brady de continuer sa carrière au baseball au lieu du football, si on avait re-signé Vladimir Guerrero et Orlando Cabrera… Je crois que le club aurait été plus solide pour le futur pour ensuite attirer des propriétaires qui auraient probablement mis plus d’investissements pour garder l’équipe à Montréal et ensuite construire un nouveau stade au centre-ville. En passant, le terrain est encore disponible, c’est à deux rues du Centre Bell et le métro Lucien-L’Allier.

Janel Lemay

PHOTO ROBERT NADON, ARCHIVES LA PRESSE

Mark Napier en 1979

Le Canadien qui repêche Mark Napier au lieu de Mike Bossy sous prétexte, dixit le prof Caron, que Bossy craignait le jeu rude lorsque son club jouait à Sherbrooke. Misère…

Yves Lachance

PHOTO FRANK GUNN, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Phillip Danault

Pour moi, il est bien évident que la perte de Phillip Danault n’est pas la meilleure décision prise par Marc Bergevin. Je crois que le Canadien ne se serait jamais rendu aussi loin en séries l’an passé (et peut-être même pas en séries) sans Phillip Danault pour contrer les meilleurs joueurs adverses.

Pierre Hubert

PHOTO DENIS COURVILLE, ARCHIVES LA PRESSE

Conférence de presse de Serge Savard après son congédiement comme DG du Canadien, le 18 octobre 1995

Une des pires décisions d’un club montréalais est sans doute le congédiement de Serge Savard après seulement quelques parties au début d’une saison, une décision faite à l’improviste sans aucune vision à long terme. Le Canadien ne s’en est jamais remis, autant sur la glace que dans le recrutement et le développement des joueurs. De plus, ce fut la fin de la majorité de joueurs francophones dans l’équipe.

Marc Mombleau

PHOTO DENIS COURVILLE, ARCHIVES LA PRESSE

John Leclair en 1991

C’est simple, je pense qu’une des pires décisions hockey du Canadien est celle où le DG Serge Savard, en 1995, a échangé John LeClair, Éric Desjardins et Gilbert Dionne aux Flyers de Philadelphie en retour de Mark Recchi et d’un choix de troisième tour au repêchage de la même année. LeClair est devenu un compteur de 50 buts et Éric Desjardins a été un général à la défense ainsi que le capitaine de l’équipe. Mark Recchi a connu quelques bonnes saisons à Montréal, mais rien de comparable à celles de John LeClair. En 1999, Montréal retournait Recchi à Philadelphie. C’était clairement un échange à ne pas faire. Quant au choix de troisième tour, le joueur sélectionné n’a jamais joué dans la LNH.

Patrick Bardoul

PHOTO JEAN GOUPIL, ARCHIVES LA PRESSE

Irving Grundman

La décision du proprio du CH de choisir Irving Grundman comme DG pour remplacer Sam Pollock alors que, selon moi et bien des amateurs, Scotty Bowman était le choix logique pour le poste. Résultat : Bowman est parti et Grundman a fait une mauvaise job. Exemple : le choix de Doug Wickenheiser au lieu de Denis Savard…

André Doyon

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Scott Gomez en 2012

Canadien : ne pas laisser aller Ryan McDonagh pour Scott Gomez !

Jean-François Hogue