L’équipe canadienne de judo a connu une superbe journée au jour 2 du Grand Chelem de Tbilissi, en Géorgie. Au lendemain de la médaille de bronze de Christa Deguchi, les judokas du pays ont récolté deux autres médailles. Catherine Beauchemin-Pinard a obtenu l’or chez les moins de 63 kg et Arthur Margelidon l’argent dans la catégorie des moins de 73 kg.

Cette journée a toutefois été assombrie par une blessure d’Antoine Valois-Fortier (-81 kg) aux muscles intercostaux subie pendant un combat. Le vétéran de l’équipe canadienne était tout de même classé pour participer à une des deux finales pour le bronze, sauf qu’il a dû déclarer forfait. On ne connaît pas la gravité de sa blessure au moment d’écrire ces lignes.

Opposée à la Chinoise Yang Junxia dans son dernier face-à-face du jour, Beauchemin-Pinard a été dominante comme à ses quatre autres duels pour conclure son tournoi avec un cinquième ippon.

La combattante de Saint-Hubert a fait la différence avec 50 secondes à faire au temps réglementaire lorsqu’elle a projeté son adversaire sur le dos pour mettre un terme à cette journée parfaite. Une fois sa sortie du tatami, la championne panaméricaine en titre a sauté dans les bras de son entraîneur Sasha Mehmedovic pour célébrer sa victoire.

Aujourd’hui (samedi), c’était l’opposé de ce que je fais d’habitude. C’était de courts combats et j’ai saisi les occasions rapidement pour remporter mes duels. J’ai souvent fait des podiums en Grand Chelem et en Grand Prix, mais la médaille d’or, ça faisait longtemps ! En fait, ma dernière victoire en Grand Chelem date de l’époque où je combattais chez les moins de 57 kg.

Catherine Beauchemin-Pinard

Si la médaillée d’or a été modeste dans ses propos, l’entraîneur canadien Jean-Pierre Cantin n’a pas hésité à qualifier de « grand judo » la prestation de Beauchemin-Pinard.

L’annulation d’un tournoi prévu en février a fait en sorte que la Québécoise a pu passer plus de temps à l’entraînement, ce qui a fait une grande différence selon elle.

« J’ai plus travaillé ma technique et passé du temps dans le gym et cela a vraiment pesé dans la balance. Sinon, je me sentais vraiment bien aujourd’hui et je n’ai pas eu de pertes d’énergie entre les combats. C’est un mélange de tout ça qui explique cette performance. »

Dans cette même catégorie, la Britanno-Colombienne Isabelle Harris a terminé sa journée avec une fiche de 1-1 et n’a pas obtenu de classement.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Arthur Margelidon

Quelques minutes plus tard en finale pour l’or des moins de 73 kg, Arthur Margelidon s’est bien défendu contre Tsogtbaatar Tsend-Ochir de la Mongolie. C’est à 25 secondes de la fin que l’issue de cette finale s’est décidée. Le Montréalais s’est fait marquer par waza-ari et le temps lui a ensuite manqué pour égaler la marque face à celui qui avait également été médaillé d’or au Grand Chelem de Tachkent (Ouzbékistan), plus tôt cette année.

C’était une erreur de ma part, alors que je me suis retrouvé en position vulnérable et il a pu en profiter. Je dominais le combat jusque-là, alors c’est un peu décevant, car je voulais vraiment cette médaille d’or. Ça fait quelques fois que je finis deuxième ou troisième, mais bon, je vois le positif de cette journée. Reste que c’était une belle journée où j’étais incisif à l’attaque et c’est le genre de performance à reproduire dans l’avenir. J’ai été très bon, à quelques erreurs près.

Arthur Margelidon

En demi-finale contre le Russe et médaillé de bronze aux mondiaux de 2019, Denis Iartcev, Margelidon avait eu le meilleur par ippon après avoir déstabilisé son adversaire vers l’arrière.

Dans cette même catégorie, Antoine Bouchard a été défait à son seul combat du jour alors qu’il était opposé à Murodjon Yuldoshev de l’Ouzbékistan.

Étienne Briand a quant à lui subi une défaite contre l’Égyptien Abdelrahman Mohamed dans le tableau des moins de 81 kg.

Zach Burt (-90 kg), Mohab El Nahas (-90 kg), Shady El Nahas (-100 kg) et Marc Deschênes (+100 kg) seront les combattants canadiens en action dimanche.