Pour son retour à la compétition, Laurence Vincent-Lapointe n’aura vraiment pas connu le scénario espéré aux essais olympiques et paralympiques de canoë de vitesse, disputés à Burnaby, en Colombie-Britannique.

Après avoir été incapable de s’assurer sa sélection pour Tokyo dans l’épreuve individuelle (C-1200 mètres) vendredi, la Trifluvienne a connu une nouvelle déconvenue, dimanche matin, lorsqu’elle n’a pu disputer sa deuxième finale du C-2500 mètres.

Selon les informations recueillies, Vincent-Lapointe était fiévreuse dimanche matin et les dirigeants de Canoë Kayak Canada (CKC) n’ont voulu courir aucun risque et l’ont immédiatement isolée par mesure de précaution.

CKC a ensuite appliqué le premier niveau des protocoles de la COVID-19, ce qui a entraîné l’annulation des finales C-2500 mètres chez les dames et du C-1, 1000 mètres chez les hommes.

Vincent-Lapointe devait se soumettre à un test de dépistage au coronavirus dimanche après-midi. La principale intéressée croit pour sa part que sa fièvre est la conséquence des deux chutes dans les eaux froides du lac Burnaby survenues vendredi.

Rappelons que l’Ontarienne Katie Vincent a décroché le billet du Canada pour l’épreuve du C-1200 mètres aux Jeux de Tokyo après avoir remporté deux des trois finales sur la distance à ces essais olympiques.

Si Vincent-Lapointe s’est imposée lors la première manche jeudi, Vincent a eu le meilleur le lendemain lors la deuxième finale, ce qui a nécessité un duel ultime pour départager les deux coéquipières. Vincent l’a emporté lors d’un sprint enlevant à l’issue duquel Vincent-Lapointe a chaviré pour la deuxième fois de la journée.

Malgré la fâcheuse tournure des évènements en fin de semaine, un espoir demeure pour Vincent-Lapointe en vue des Jeux de Tokyo. Bien que le Canada n’a pu assurer la qualification de son embarcation en canoë biplace, CKC affirme poursuivre son travail auprès de la Fédération internationale pour obtenir une place de quota olympique additionnelle chez les femmes en raison de circonstances atténuantes qui remontent aux Championnats du monde de 2019 — Vincent-Lapointe était alors suspendue pour dopage et elle a plus tard été blanchie.

Si le Canada parvenait à ses fins, cela lui permettrait d’aligner une deuxième athlète au C-1200 mètres. Vincent-Lapointe obtiendrait cette place en vertu de ses succès passés aux championnats du monde.

Par ailleurs, la Trifluvienne Andréanne Langlois et son équipe du K-4500 mètres ont confirmé leur qualification pour Tokyo à ces essais.