Mercredi, l’ancien gérant du Baseball majeur Jim Leyland a surpris les élèves d’une école de l’Ohio en se chargeant des salutations et des annonces du matin. Le mois dernier, c’était un ancien quart-arrière de la NFL. Confinement oblige, c’était un accueil en ligne, au début de l’enseignement à distance via internet.

« Bonjour St. Aloysius », a lancé mercredi un homme au visage familier assis sur un canapé dans son salon, à Pittsburgh. « Nous sommes le mercredi 6 mai. Je m’appelle Jim Leyland, un ancien gérant des Tigers de Detroit », rapporte le quotidien Detroit News.

Il a ainsi salué les élèves de l’école catholique St. Aloysius à Bowling Green, en Ohio, située à 134 km au sud du stade Comamerica Park, à Détroit, où Leyland a dirigé les Tigers.

Mercredi, Leyland a de plus mené la prière du matin et le serment d’allégeance au drapeau américain. Son frère, le père Tom Leyland, a longtemps été aumônier à St. Aloysius, ce qui explique cette apparition-surprise.

Leyland a aussi dirigé les Pirates de Pittsburgh, les Marlins de la Floride et les Rockies du Colorado, en 22 ans à la barre de clubs des grandes ligues. Ses Marlins ont remporté la Série mondiale en 1997.

« Élèves de St. Aloysius, terminez l’année scolaire en force et passez un merveilleux été, a dit Leyland. Prenez grand soin de votre prochain et n’oubliez pas la distanciation physique. »

Leyland a été approché par un ancien élève devenu professeur, à cette école.

Grosses pointures pour les salutations matinales

Être accueilli à l’école virtuelle par un ex-gérant du baseball majeur n’est pas banal, mais Leyland n’était pas le premier dirigeant sportif à faire les annonces matinales à St. Aloysius : l’ancien quart-arrière des Bears de Chicago et ex-entraîneur-chef des 49ers San Francisco, Jim Harbaugh, s’en était chargé fin avril.

PHOTO ASSOCIATED PRESS

Jim Harbaugh, alors entraîneur-chef des 49ers lors d’un match contre les Raiders d’Oakland le 7 décembre 2014.

Il est aujourd’hui entraîneur-chef de l’équipe de football à l’Université du Michigan.

Le contact avec Harbaugh était plus direct : petit, il a lui-même fréquenté cette école.

Le texte du Detroit News aborde aussi comment Leyland compose avec la pandémie.

« Nous allons bien, a t-il dit. Tous confinés, à respecter les consignes. C’est une période assez difficile, mais nous avons la chance d’être en bonne santé. Pour certaines personnes, c’est bien pire que nous. C’est sûr qu’on ne se plaint pas.

« C’est un dérangement pour beaucoup de gens, mais c’est une tragédie pour d’autres. »

Leyland est conscient qu’il fait partie des personnes les plus vulnérables face au coronavirus.

J’en ai peur, croyez-moi, a t-il ajouté. J’ai 75 ans et je fume : une mauvaise combinaison pour ce virus.

Jim Leyland, au Detroit News

Leyland semble partisan d’une réouverture de l'économie et d'un déconfinement prudents : « On ne peut être prisonnier pour toujours. Par contre il ne faut pas tout ouvrir trop vite et que plus de gens meurent, non plus.

« Mais d’un autre côté, il faut remettre les gens au travail pour qu’ils puissent nourrir leur famille. Nous sommes vraiment entre l’arbre et l’écorce. »

Conseiller spécial du directeur général des Tigers, Leyland compte s’adresser vendredi aux gérants des filiales de l’équipe, via Zoom.

Avec La Presse