(Lausanne) Les Jeux olympiques d’hiver 2026 ont été attribués à la candidature italienne de Milan-Cortina d’Ampezzo, par le Comité international olympique réuni en session lundi à Lausanne.

La candidature italienne, qui prévoit notamment une cérémonie d’ouverture à Milan et des épreuves de ski alpin à Bormio pour les hommes et Cortina d’Ampezzo pour les femmes, a été préférée à celle de Stockholm/Are. Les JO d’hiver se dérouleront du 6 au 22 février 2026.

La candidature italienne qui faisait figure de favorite et qui a été défendue lundi à Lausanne par le chef du gouvernement Giuseppe Conte, l’a emporté par 47 voix contre 34 à Stockholm, un des 82 membres votants du CIO s’étant abstenu.

« Italia, Italia », ont crié en chœur les membres de la délégation italienne à l’annonce du choix de la ville hôte par le président du CIO Thomas Bach.

PHOTO PHILIPPE LOPEZ, AGENCE FRANCE-PRESSE

« Si l’Italie est choisie, dès ce soir, nous nous mettrons au travail pour que nos Jeux laissent une marque dans l’histoire », avait promis peu avant Giuseppe Conte lors de l’ultime présentation de chacune des deux candidatures devant les cardinaux olympiques.

« “Rêver ensemble”, tel est notre slogan, et ce n’est pas seulement le rêve de deux villes, mais de tout un pays », avait-il ajouté.

Giovanni Malago, patron de la candidature, président du Comité olympique italien et devenu récemment membre du CIO, va devenir président du Comité d’organisation.

Avant 2026, les prochains Jeux olympiques d’hiver auront lieu en 2022 à Pékin.

20 ans après Turin

La désignation de Milan/Cortina clôt une séquence particulière pour le monde olympique.

S’ils étaient nombreux sur la ligne de départ, plusieurs prétendants ont renoncé, à savoir Calgary (Canada), Graz (Autriche), Sapporo (Japon) et Sion (Suisse), pour la plupart par peur des coûts et par manque de soutien populaire. La station turque d’Erzurum a, elle, été écartée par le CIO en octobre 2018.

Et même le cas de Stockholm a soulevé de nombreuses interrogations il y a encore quelques mois quand le Royaume peinait à se doter d’un gouvernement. Depuis, le gouvernement suédois a apporté « tout son soutien », comme l’avait assuré dimanche le premier ministre Stefan Löfven, à l’issue d’une rencontre avec le président du CIO, Thomas Bach.  

Un soutien quelques jours à peine après que le CIO s’est demandé si les garanties fournies par Stockholm, notamment financières, étaient suffisantes… Visiblement, ces interrogations ont pesé dans le vote.

Du côté italien, après la candidature avortée de Rome pour les JO d’été 2024, Giovanni Malago, patron du Comité olympique (CONI), a cette fois réussi l’union sacrée, entre monde politique et économique.

Le dossier italien associe les deux régions les plus riches d’Italie, la Lombardie (Milan) et la Vénétie (Cortina). Il s’appuie de plus sur des sites emblématiques rompus aux grandes compétitions internationales, comme Cortina, hôte des JO-1956, Bormio ou encore Anterselva.

L’Italie, qui dispose de trois membres au CIO, pouvait compter sur le travail d’influence d’Ivo Ferriani, président de la Fédération internationale de bobsleigh.

Milan/Cortina recevra ainsi les JO d’hiver, vingt ans tout juste après Turin, hôte de l’édition 2006.