(Fukuoka, Japon) L’Italie a porté son total d’essais à 14 et s’est approché du plateau des 100 points marqués après seulement deux matchs de la Coupe du monde de rugby après avoir rossé le Canada 48-7 jeudi.

Deux transformations ratées sont venues gâcher un duel à sens unique, lors duquel les attaquants de l’Italie ont totalement dominé.

« Je suis heureux du fait que nous ayons pu offrir un spectacle », a déclaré l’entraîneur-chef Conor O’Shea, qui avait décidé de récompenser ses joueurs en leur permettant de sortir plus tard que prévu, en soirée, puisque leur prochain match n’aura lieu que vendredi prochain contre l’Afrique du Sud.

« Nous avons huit jours (avant le match suivant) et nous pouvons nous amuser ce soir. Les gars vont probablement rester plus longtemps que moi, mais ils ont besoin de libérer leur énergie. L’un des défis psychologiques, lorsque vous jouez émotivement à ce niveau, c’est de libérer toute cette énergie. »

Or, ils ont de bonnes raisons de célébrer.

Ce triomphe assure à l’Italie, à toutes fins pratiques, une qualification en vue de la Coupe du monde de 2023. Pour ce faire, les Italiens doivent se classer dans le top 3 du groupe B, ce qui est susceptible de se réaliser à moins que le Canada et la Namibie ne l’emportent deux fois d’ici la fin du tournoi, ce qui implique des victoires contre la Nouvelle-Zélande ou l’Afrique du Sud.

Le Canada, qui avait perdu ses quatre matchs de groupe en 2015, jouera contre la Nouvelle-Zélande, les champions en titre, mercredi prochain.

Après avoir paru rouillés lors de leur victoire de 47-22 contre la Namibie dimanche, les Italiens ont cherché à faire amende honorable rapidement.

« En revoyant notre dernière performance, nous étions un peu brouillons. Ç’a paru beaucoup plus étoffé et nettement mieux », a déclaré Jake Polledri, un flanqueur originaire du Royaume-Uni.

« Notre philosophie, c’est de jouer sans peur, et c’est ce que nous avons fait aujourd’hui. »

Braam Steyn et Dean Budd ont réussi des essais lors des 12 premières minutes de jeu pour guider les Italiens vers une avance de 17-0 à la mi-temps.

À peine trois minutes après la reprise, un essai de Sebastian Negri et une transformation de Tomasso Allan portaient la marque 24-0.

« Nous avons encaissé trop de pénalités et permis à l’Italie d’accéder à des endroits du terrain que nous voulions protéger, a déclaré l’entraîneur-chef du Canada, Kingsley Jones. (Les Italiens) forment une très bonne équipe et ils nous ont punis. »

Les seuls points du Canada sont venus à la 68e minute de jeu, grâce à un essai d’Andrew Coe auquel Peter Nelson a ajouté la transformation alors que le score était déjà de 36-0 en faveur des Italiens.

« Je ne pense pas qu’il restait une once d’énergie chez un seul de nos joueurs, nous avons donné tout ce que nous avions », a affirmé le numéro 8 canadien, Tyler Ardron.

« Tout le mérite revient aux Italiens. Ils nous ont fait payer lorsqu’ils ont eu leurs chances et nous avons pas capitalisé sur les nôtres. »

Plus tard jeudi, dans un match du groupe C disputé à Kobe, l’Angleterre a dominé les États-Unis 45-7 pour mériter une deuxième victoire en deux sorties. Les Américains en étaient à leur première rencontre du volet préliminaire.