L'an dernier, les Roughriders de la Saskatchewan ont pris la LCF par surprise en remportant la troisième Coupe Grey de leur histoire. Or, vu l'exode d'un nombre important d'éléments clés dans les mois qui ont suivi - Kent Austin et Kerry Joseph, pour ne nommer que ceux-là -, on a bêtement cru que leur séjour au sommet serait bref. Erreur.

Les Roughriders de 2008 ressemblent drôlement à ceux de 2007. Et la recette aussi: défense qui fait preuve d'opportunisme, attaque bien équilibrée, bons systèmes de jeu, effort soutenu et - surtout - esprit d'équipe à toute épreuve.

«Il n'y a pas de clans, pas de hiérarchie dans notre équipe, explique le spécialiste des longues remises, Jocelyn Frenette. Lorsqu'un nouveau joueur arrive ici, on s'assure de bien l'intégrer. Il n'y a pas tellement à faire dans la ville, donc, afin de s'assurer que les nouveaux joueurs ne s'ennuient pas et qu'ils aiment jouer ici, on les implique beaucoup dans différentes activités.»

Wes Cates, le très bon porteur de ballon des Roughriders, abonde dans le même sens pour expliquer les bons résultats de l'équipe.

«On reçoit un soutien phénoménal des gens de la Saskatchewan et on forme une équipe unie. Il n'y a pas autant à faire à Regina que dans certaines villes, les joueurs passent donc beaucoup de temps ensemble et je crois que ça nous aide à former un tout homogène.»

Les Roughriders (3-0) tenteront de demeurer la seule équipe invaincue du circuit, ce soir, alors qu'ils reçoivent les Alouettes (2-1), qui devront avoir Cates à l'oeil en tout temps. Car si le bel esprit d'équipe des Riders est au centre de leurs succès, il n'en demeure pas moins que Cates est le moteur de l'attaque, lui qui vient au premier rang du circuit avec cinq touchés.

Cates risque à nouveau de jouer un rôle prépondérant, puisque c'est le très peu connu Darian Durant qui sera au poste de quart. Marcus Crandell étant blessé à une cuisse, Durant effectuera son deuxième départ en carrière. Il a très bien joué à Hamilton la semaine dernière, complétant 23 de 32 passes pour 347 verges, deux majeurs et aucune interception. Mais le joueur clé des Riders - ce soir et pour le reste de la saison -, c'est l'explosif Cates.

«Chaque fois qu'on a besoin d'un gros jeu en attaque, j'ai l'impression que c'est toujours Wes qui le réussit, dit Frenette. Il court bien, attrape bien, bloque bien et n'a pas la grosse tête. C'est une vedette, mais sur le terrain, il est un joueur comme n'importe quel autre.»

Outre Frenette, deux autres Québécois portent les couleurs des Riders. Il s'agit du centre Marc Parenteau et de la recrue Jean-François Morin-Roberge, qui se retrouve toutefois sur la liste des blessés pour neuf semaines. Joueur de ligne à l'attaque, Morin-Roberge est le premier membre de l'histoire des Carabins de l'Université de Montréal à avoir une place régulière dans la LCF; le centre-arrière Jonathan Lapointe fait quant à lui partie de l'équipe de développement des Stampeders de Calgary.

Bourke de retour au jeu

Si Anthony Calvillo lance une passe de touché ce soir, il deviendra le premier à réussir l'exploit contre les Roughriders cette saison. Ils ont concédé cinq majeurs au sol, mais aucun par la passe. «Ils ont une défense jeune, rapide et très active», analyse Calvillo, qui évoluera derrière une ligne à l'attaque différente. Le bloqueur à droite Dave Mudge est devenu le huitième joueur de l'équipe à se retrouver sur la liste des blessés pour neuf matchs. Évoluant à gauche depuis l'ouverture du calendrier, Jeff Perrett le remplacera.

Très efficace en 2007, Josh Bourke renouera avec la compétition face aux Riders en occupant le côté gauche. Le bloqueur estime que son genou est rétabli à 95%, suffisamment pour jouer.

Matthieu Proulx et Marcus Brady ont également accompagné l'équipe, eux qui se remettent respectivement de blessures à une cuisse et à une épaule.

Enfin un match pour Hunt

Reggie Hunt disputera son premier match de la saison dans la ville où il a disputé ses six premières saisons dans la LCF. Laissé de côté lors des trois premiers matchs des Alouettes, le secondeur a avoué ressentir un peu de nervosité à l'aube de son retour au stade Mosaic.

«C'est rarement mon cas, mais j'ai des papillons. J'ai passé plusieurs années dans l'uniforme vert et j'ai un immense respect pour cette organisation.»