Green Haüs, l’espace extérieur conçu par l’équipe d’Aire Commune, accueille depuis hier une œuvre interactive de sept pieds de haut sur les impacts environnementaux de l’industrie de la mode.

Intitulée Le monde ou rien, la structure faite de bois recyclé et de vêtements récupérés prend la forme d’un globe terrestre de tissu entouré de fleurs et de plantes. Son but ? Sensibiliser le consommateur à une réalité qui ne peut plus être ignorée : l’industrie de la mode est la plus polluante après celle du pétrole.

L’installation offre un aspect immersif élaboré par Vincent Martin. Téléphone en main, les visiteurs obtiennent des informations sur l’industrie textile dans différents pays en balayant le globe avec leur téléphone intelligent.

Les capsules abordent différents sujets comme l’industrie du coton en Inde, le textile fait à partir d’ananas au Brésil, ou encore, les enjeux d’exportation en Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’un voyage à travers le monde sur la mode éthique qui permet d’éduquer et de conscientiser.

S’informer pour mieux comprendre

Ce projet est né d’un partenariat entre Moment Factory, studio multimédia, et Once Again, collectif créatif montréalais axé sur le développement de produits faits de matières biologiques et locales.

Plus on s’informe sur les problèmes, plus on entrevoit les solutions, au lieu de rester sceptique et dans l’ignorance.

Louis Aka-Trudel, cofondateur de Once Again

Laurence Lambert, également de Once Again, rappelle que le changement passe par de petits gestes, mais surtout par de la conscientisation. Elle souligne que 2700 litres d’eau sont nécessaires à la production d’un t-shirt en coton. Pour un t-shirt en coton bio, on parle de 420 litres seulement. « Ces données permettent aux gens de faire des choix éclairés, et c’est déjà un grand pas en avant, explique Laurence Lambert. Ça plante une graine dans la tête des gens, que tu peux continuer à nourrir petit à petit. »

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Laurence Lambert et Louis Aka-Trudel, cofondateurs de Once Again

Une fois l’exposition terminée, la papeterie Saint-Armand transformera le textile en papier et le bois utilisé sera recyclé. Dans un effort du respect du principe d’économie circulaire, même les fleurs qui décorent l’espace serviront à l’élaboration de teintures et d’encres naturelles.

Le monde ou rien au Green Haüs, 185, rue de Louvain Ouest, à l’angle de l’avenue de l’Esplanade et de la rue de Louvain, jusqu’au 21 septembre