Après la publication d’un dossier sur la lutte contre les changements climatiques, vous avez été nombreux à souhaiter lire et échanger des trucs concrets pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) de votre ménage. Chaque dimanche, nous vous en présentons un qui sera ensuite analysé par le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG).

Aujourd’hui, un truc de notre lecteur Francis Riou sous la loupe d’Estelle Louineau, analyste au CIRAIG.

Le truc de Francis Riou

Francis Riou, de L’Isle-Verte, a pris une résolution : il respecte scrupuleusement les limites de vitesse. Sur l’autoroute, il roule à 100 km/h, point final. « Cet engagement peut sembler tout à fait normal, évident, voire simpliste, mais il est tout de même porteur de réductions significatives d’émissions de GES », nous écrit-il.

Les commentaires d’Estelle Louineau

Quand on analyse le cycle de vie d’un produit, on évalue ses impacts environnementaux potentiels sur la santé humaine, sur la qualité des écosystèmes et sur l’épuisement des ressources fossiles et minérales. « Dans le cas de l’auto traditionnelle, mis à part pour l’utilisation des ressources minérales, le plus grand contributeur aux résultats d’indicateurs environnementaux est le carburant, et en particulier sa combustion », explique Estelle Louineau. Sur le plan des changements climatiques (l’un des problèmes environnementaux inclus dans les indicateurs de santé humaine et de qualité des écosystèmes), pas moins de 83 % de l’empreinte carbone est due au carburant, dont 66 % pour la combustion, selon un rapport du CIRAIG cité par l’analyste. Différents paramètres influencent la consommation de carburant, dont le poids du véhicule et de la masse transportée et le fait de laisser tourner le moteur de son véhicule à l’arrêt ou pour le réchauffer en hiver, indique Estelle Louineau. Notre lecteur Francis Riou a raison : la vitesse compte aussi. « D’après le guide Le Bon $ens au volant, de Ressources naturelles Canada, passer d’une vitesse de 120 km/h à 100 km/h permet de réduire la consommation de carburant de 20 %, ce qui correspond à une réduction de l’empreinte carbone de 17 %, indique Mme Louineau. Mais attention : c’est une réduction pendant qu’on est sur l’autoroute, et pas une réduction de l’empreinte annuelle, puisque la réduction de vitesse ne s’applique pas tout le temps. »