En ce Jour de la Terre, nous vous présentons 10 entreprises canadiennes consacrées à la mode et à la beauté qui font preuve d’innovation pour une planète plus verte, un produit à la fois.
Révolution écologique
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PHOTO SAMUEL PASQUIER, FOURNIE PAR EDEN POWER CORP.
Chapeau à base de mycélium
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PHOTO SAMUEL PASQUIER, FOURNIE PAR EDEN POWER CORP.
Vase à bouteille d’Eden Power Corp.
Avec Eden Power Corp., Isaac Larose, connu pour sa marque de chapeaux Larose Paris, et son acolyte Florence Provencher-Proulx veulent entamer la révolution écologique de la mode. Ils proposent pour cette saison une collection autour des... champignons – même le magazine Vogue en a parlé. Certains articles décoratifs sont faits avec du mycélium, la racine du champignon, qui pousse sur des retailles de chanvre ; on en fait une matière solide, mais ultralégère, qui rappelle la styromousse. La star de cette collection est le chapeau Amadou, fabriqué à partir d’un champignon de type polypore, selon une méthode ancestrale roumaine où, explique M. Larose, le champignon, cueilli dans la nature, est « bouilli, coupé et étiré », ce qui lui donne une texture spongieuse qui peut rappeler le feutre ou le suède. « On a pris ce savoir-faire traditionnel et créé une version moderne, une forme tulipe très simple. » Eden a déjà vendu de ces surprenantes et uniques créations aussi loin qu’au Japon et en Nouvelle-Zélande !
Prix : entre 40 $ et 150 $ pour les produits à base de mycélium, 490 $ pour le chapeau, offerts en précommande en ligne
> Consultez le site d’Eden Power Corp. (en anglais)
Shampoing en tube

PHOTO FOURNIE PAR EVERIST
Le duo shampoing et revitalisant en tube d’Everist

PHOTO GEORGE KASH, MADDIE MELLOTT PHOTOGRAPHY
Jayme Jenkins et Jessica Stevenson ont imaginé des produits capillaires concentrés, sans eau, dans des tubes d’aluminium.
Le nouveau cheval de bataille de l’industrie de la beauté : les emballages. C’est à ce problème épineux que se sont attaquées Jayme Jenkins et Jessica Stevenson, deux Torontoises qui ont travaillé pour les plus grandes multinationales de ce monde (L’Oréal, P&G, Revlon) avant de créer leur propre marque, Everist, qui s’est donné comme mission d’avoir le plus petit impact environnemental possible. Ce qu’elles proposent est unique sur le marché, et en instance de brevet : un shampoing et un revitalisant dont la formule verte, concentrée et donc sans eau, vient dans des tubes d’aluminium, une matière recyclable à l’infini. Les petits bouchons de plastique jaune peuvent quant à eux être réutilisés grâce à un programme de revalorisation en circuit fermé.
Prix : 28 $ chacun, offerts en ligne
> Consultez le site d’Everist (en anglais)
Biodégradables, vos lunettes ?

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
Maxime Morin et Madeleine Arcand, de Rose Buddha
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PHOTO FOURNIE PAR ROSE BUDDHA
Les nouvelles lunettes biodégradables proposées dès aujourd’hui par Rose Buddha
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PHOTO {CAROLYNELIAS}, FOURNIE PAR ROSE BUDDHA
Ces lunettes compostables sont fabriquées en acétate de cellulose.
La plus récente innovation proposée par l'entreprise montréalaise Rose Buddha, qu’on connaît pour ses leggings fabriqués à partir de bouteilles de plastique recyclées et ses sacs en cuir d’ananas : des lunettes de soleil biodégradables, lancées aujourd’hui même. Ces dernières sont fabriquées à partir d’acétate de cellulose, une matière compostable obtenue à partir d’un mélange de flocons de coton et de cellulose de bois, que certains surnomment « plastique bio ». Toujours à la recherche de nouvelles matières innovantes, Rose Buddha a développé conjointement avec une entreprise italienne cette nouveauté. « Les bioplastiques, c’est très intéressant et la qualité est la même comparée à d'autres lunettes en acétate. Ça nous semblait un mariage naturel avec nos autres produits et nos valeurs », remarque Maxime Morin, cofondatrice de l’entreprise avec Madeleine Arcand.
Prix : 185 $ (pour chaque paire de lunettes vendue aujourd’hui, Rose Buddha versera 2 $ à l’organisme Demain la forêt), offertes en ligne
> Consultez le site de Rose Buddha
La révolution des poudres

PHOTO FOURNIE PAR CULTURE SAUVAGE
Le nouveau dentifrice en poudre de Culture sauvage

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
Sandrine Chabert, fondatrice de Culture sauvage
« 2021 sera l’année des poudres ! », croit fermement Sandrine Chabert, manitou derrière la marque québécoise Culture sauvage. Toujours à l’avant-garde et à l’affût des produits les plus bios, naturels, écoresponsables et zéro déchet possible, elle a développé récemment deux produits en poudre, soit un dentifrice et un shampoing. Il suffit d’ajouter un peu d’eau et hop ! le tour est joué. En plus de ne contenir aucune eau – et donc aucun agent de conservation –, les poudres sont hyper pratiques, se transportent facilement et peuvent même être emportées en cabine dans l’avion... lorsque nous pourrons enfin recommencer à voyager !
Prix : 12,95 $ chacun, offert en ligne et dans quelques points de vente
> Consultez le site de Culture sauvage
Les matières nouvelles
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PHOTO TIRÉE DU SITE WEB D’ATELIER MURRI
Le sneaker proposée par Atelier Murri est en anteline, un matériel végane.
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PHOTO FOURNIE PAR ATELIER MURRI
Les nouvelles sandales en cuir de raisin d’Atelier Murri

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Selma Casals et Lambert Perera Cortes, d’Atelier Murri
Les matières éthiques et naturelles, vintage, surcyclées ou recyclées sont au cœur de la démarche des fondateurs de la marque montréalaise spécialisée en vêtements et chaussures Atelier Murri, Selma Casals et Lambert Perera Cortes, ainsi qu’une bonne dose d’innovation. « Je me spécialise en biomatériaux et nouveaux tissus », explique M. Cortes, qui possède une petite usine de fabrication de chaussures à Barcelone. Il a développé des sneakers en anteline, un matériel végane fabriqué avec des produits recyclés de la mer, dotés également d’une mousse à base d’algues nuisibles récoltées dans la Méditerranée, et utilise dans un nouveau modèle de sandales bientôt offert un étonnant cuir de raisin, obtenu à partir des détritus de la vigne générés par la viticulture.
Prix : 95 $ pour les sneakers, 135 $ pour les sandales (offertes dès le 29 avril), offerts en ligne et à la boutique de la rue Rachel
> Consultez le site d’Atelier Murri
Aider à consommer autrement

PHOTO FOURNIE PAR ATTITUDE
Les nouveaux produits solaires d’Attitude sont dans des emballages en carton biodégradables et sans plastique.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Jean-François Bernier, PDG d’Attitude
Lorsqu’ils ont fondé Attitude en 2006, Benoît Lord et Jean-François Bernier étaient animés par le désir de proposer des produits qui ont du sens, relate ce dernier, PDG de la marque. La recherche et le développement sont essentiels pour cette entreprise intégrée verticalement qui exporte dans 60 pays, comme le concept de « Vrac à emporter » ou encore les innovants emballages « alternatifs » en carton et sans plastique, biodégradables et compostables, utilisés pour les déodorants et les nouveaux bâtons solaires. Attitude plante aussi un arbre par produit acheté, pour un total d’un million depuis un an. « Nous sommes motivés à devenir de meilleures versions de nous-mêmes, à jouer un rôle pour faire évoluer les façons de consommer », dit M. Bernier.
Prix : 16,95 $ le tube solaire, offert en ligne et dans les points de vente
> Consultez le site d’Attitude
L’affaire est dans le sac

PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL
Andréanne Marquis, de Womance

PHOTO FOURNIE PAR WOMANCE
Les nouveaux sacs biodégradables mis au point par Womance
Avec sa marque de vêtements Womance, Andréanne Marquis tente, à la mesure des moyens de sa petite entreprise située à Québec, de changer les choses. Après avoir lancé une plateforme de vente d’articles de seconde main déjà très populaire – 2500 articles ont été vendus en deux mois –, elle a décidé de s’attaquer à la prolifération des sacs de plastique. Les fabricants outre-mer avec qui elle fait affaire sont obligés d’envoyer les vêtements emballés de façon individuelle ; elle a donc travaillé de concert avec ses partenaires en Asie afin de mettre au point des sacs entièrement compostables et durables pour remplacer le plastique, ce qui a représenté tout un défi. Et un investissement de taille, mais qui vaut la peine, selon elle : « Je crois qu’on n’est pas toujours obligé de viser seulement le profit ! »
> Consultez le site de Womance
Carburer aux défis

PHOTO FOURNIE PAR BKIND
Marilyne Bouchard, de BKIND

PHOTO FOURNIE PAR BKIND
BKIND a été une des premières entreprises à commercialiser des shampoings en barre au Québec.
En matière de beauté verte, l'entreprise montréalaise BKIND, fondée en 2014 par Marilyne Bouchard, fait figure de précurseure. La microbiologiste de formation a été une des premières à commercialiser des shampoings en barre, en 2016. Les défis ne lui font pas peur, et elle a à cœur de développer des produits toujours plus écoresponsables et zéro déchet. « Aujourd’hui, on a accès à de plus en plus d’ingrédients et on est capables de pousser les formulations encore plus loin ! », s’enthousiasme-t-elle. Quelques nouveautés en vrac : les produits capillaires Monoï à base d’aloès plutôt que d’eau, une gamme de produits en barre appelée à s’élargir bientôt et même l’option pour les clients de rendre leur commande carboneutre avec EcoCart.
Prix : 20 $ pour le shampoing en barre, 32 $ pour le shampoing Monoï
Viser la santé globale

PHOTO FOURNIE PAR LITTLE YOGI COMPANY
La nouvelle collection de maillots de bain de Litte Yogi est fabriquée à partir de polyester recyclé.

PHOTO FOURNIE PAR LITTLE YOGI COMPANY
Nancy Caouette, fondatrice de Litte Yogi
Depuis sa fondation il y a cinq ans, Litte Yogi a charmé les familles québécoises avec ses créations unisexes qui combattent les stéréotypes, mais aussi son engagement écologique et social avec des matières naturelles, comme le coton bio et le bambou Oekotex, et ses illustrations originales imprimées avec de l’encre à base d’eau. « Je vise la santé globale des enfants », résume sa propriétaire, Nancy Caouette. Sous peu, sera lancée une collection de maillots de bain faits de polyester recyclé (à partir de bouteilles de plastique), une matière très durable, une autre des préoccupations de l’entrepreneure. Car pour réduire son impact environnemental, rien de mieux qu’un vêtement évolutif et de qualité qui dure plusieurs années et peut être ensuite revendu sur le groupe Facebook Little Yogi, deuxième vie, qui compte près de 5000 membres !
La collection de maillots de bain sera lancée en mai.
> Consultez le site de Little Yogi
Cycle vertueux

PHOTO FOURNIE PAR ÉTYMOLOGIE
Raquela Chessmond, fondatrice d’Étymologie

PHOTO FOURNIE PAR BAKUCHIOL
Le nouveau sérum à base de bakuchiol, le rétinol « naturel » et d’huile de graines de chanvre canadienne bio
Raquela Chessmond a étudié la biochimie à McGill et a fondé Étymologie en 2019, une marque de soins de la peau qui se veut écoresponsable dans toutes les facettes de sa production. « Quand on développe un produit, on s’attarde toujours au processus global. » Elle privilégie des ingrédients obtenus grâce à la technologie enzymatique ou la fermentation, moins énergivores. L’utilisation d’ingrédients sauvages, comme l’huile de moringa, ou locaux, comme l’eau d’érable ou l’huile de graines de chanvre canadienne bio, est aussi préconisée. Côté emballage, des bouteilles en verre Miron, recyclables, et des boîtes imprimées au Canada sur des matériaux recyclés, avec achat de crédits carbone pour les rendre carboneutres, permettent de réduire l’empreinte environnementale de l’entreprise. La prochaine étape ? Réaliser un audit carbone pour devenir entièrement neutre en carbone, un projet que la scientifique compte réaliser d’ici deux ans.
Prix : 83 $, offert en ligne et dans les points de vente
> Consultez le site d’Étymologie