Photoreportage La pêche à la fascine : une tradition familiale à sauver
-
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
Le principe de la pêche à la fascine est de guider le poisson à l’intérieur d’une grande cage. À marée haute, le poisson se dirige vers la berge et au retour, il tente de contourner la palissade de filets, ce qui le conduit directement dans le piège.
-
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
À marée basse, Julie Gauthier et son oncle Noël Gauthier utilisent une épuisette pour récupérer le capelan et le hareng prisonniers de la cage de filets. Très efficace, la technique permet des prises abondantes. Julie Gauthier relâche régulièrement les prises en trop, afin de bien gérer les stocks invendus.
-
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
Julie Gauthier a grandi dans la ferme familiale située à Saint-Irénée, dans la région de Charlevoix. Après avoir dirigé une entreprise d’horticulture à Québec, elle est revenue dans Charlevoix après un exil de 20 ans. Depuis 2018, elle apprend les rudiments de la pêche traditionnelle avec son oncle. Elle se consacre maintenant à la vente de capelan et de hareng frais et surgelé.
-
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
La famille Gauthier habite L’Anse-au-Sac depuis des générations. « La plupart des agriculteurs du coin avaient des pêches à la fascine. C’était une pêche de subsistance et elle servait aussi à engraisser les champs de cultures. Ça allait de pair avec l’agriculture », raconte Julie Gauthier.
-
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
L’Anse-au-Sac tient son nom du mode de livraison du courrier dans Charlevoix à l’époque. « C’est un des seuls endroits où c’est assez creux, près du rivage, le bateau de poste n’avait pas besoin d’accoster. Ils lançaient tout simplement les sacs de poste et quelqu’un venait les récupérer », raconte Julie Gauthier.
-
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
C’est dans la maison du pêcheur que la famille Gauthier surveille le poisson et la marée. La pêche se réalise surtout la nuit ; l’endroit sert alors de repaire pour se protéger des vents froids du printemps et pour se reposer. Les vieilles photos accrochées au mur rappellent les scènes de pêche d’une autre époque.
-
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
Il y a deux ans, Julie a demandé à son oncle, Noël Gauthier, de l’aider à prendre la relève. Ne voulant pas lui imposer quelques années de pêche supplémentaire, elle a hésité. Elle avait toutefois l’impression qu’il aurait continué quand même. « Ma famille ne pourrait pas arrêter la pêche, c’est leur mode de vie », explique Julie Gauthier.
-
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
C’est dans des installations modernisées, intégrées à cette grange du XIXe siècle, que les poissons sont conservés pour la vente. L’entreprise compte désormais de nombreux clients à l’extérieur de la région.
-
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
« Je ne travaille vraiment pas seule, explique Julie Gauthier. Toute la famille travaille avec moi. Tout le monde est là de nuit ; on pêche, on pèse, on ensache, on appelle les clients. » C’est comme ça depuis des générations, chez les Gauthier de L’Anse-au-Sac.