(Dortmund) Séance groupée de yoga le matin, jeux vidéo le soir et toujours quelqu’un à qui emprunter du papier de toilette : pour six étudiants allemands partageant un appartement à Dortmund, le confinement comporte des avantages inattendus.

« Je suis si heureuse de ne pas vivre seule en ce moment, car les murs se refermeraient sur moi », estime Thilo, 22 ans, étudiant en informatique. « Il y a toujours quelque chose à faire ici », ajoute sa petite amie Lana, 21 ans.

À l’instar de millions d’Allemands, ils restent à la maison pour ralentir la pandémie du nouveau coronavirus, et pour passer le temps, les activités communes rythment désormais leur colocation, plus unie que jamais.

PHOTO INA FASSBENDER, AGENCE FRANCE-PRESSE

Vendredi dernier, la bande s’est réunie dans la cuisine pour préparer une pizza, chacun contribuant aux ingrédients.

Vendredi dernier, la bande s’est réunie dans la cuisine pour préparer une pizza, chacun contribuant aux ingrédients, avant de la savourer devant un film projeté sur le mur de leur salon.

À défaut de cours à l’université, ce sont les leçons de conduite sportives virtuelles qui ont pris le relais à coups de parties de Mario Kart. Quand leur console n’est pas allumée, casse-têtes et jeux de société sont de la partie.

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Les colocataires savourent un film projeté sur le mur de leur salon.

Et quand les cheveux de Céline, une autre colocataire, ont besoin d’un rafraîchissement, son amie Rike s’en charge. L’espace d’un instant, la cuisine se transforme en salon de coiffure.

Pour faire face à la fermeture des salles de conditionnement physique où plusieurs des colocataires avaient leurs habitudes, chaque matin débute avec une séance de yoga collective. « C’est une nouvelle découverte pour nous », avoue Thilo.

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Quand les cheveux de Céline, une colocataire, ont besoin d’un rafraîchissement, son amie Rike s’en charge. L’espace d’un instant, la cuisine se transforme en salon de coiffure.

Entre-temps, le programme hebdomadaire des corvées a disparu, témoignage d’une autre époque où on ne passait pas toute la journée à l’intérieur.

Désormais, il est devenu primordial de faire le ménage plus souvent et de garder les espaces communs bien rangés, explique le jeune homme. « Mais au moins, on peut en parler tout de suite puisque nous sommes tous là », précise-t-il tout sourire.

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Quand leur console de jeux vidéo n’est pas allumée, casse-têtes et jeux de société sont de la partie.

Cette période particulière permet à tout le monde de davantage respecter les habitudes de chacun.

Ainsi le confinement et le temps libre ont clairement mis à nu les lève-tôt et les oiseaux de nuit, explique Thilo, membre depuis trois ans de la colocation.

« Certains jours, je suis levé trois heures avant même que quelqu’un d’autre ne sorte du lit », dit-il en riant.