Souvent le coeur de la maison pendant les Fêtes, le sapin de Noël naturel pousse sans problème au Québec! On peut le cueillir soi-même et le garder dans la maison au moins quelques semaines, à condition de bien le traiter.

Larry Downey produit environ 12 000 sapins par année dans ses champs de Hatley, dans les Cantons-de-l'Est. Des sapins baumiers, les plus populaires, mais aussi des sapins de Fraser et des sapins de Corée.

Le sapin de Fraser, produit dans la province depuis une quinzaine d'années, est plus robuste que le baumier, explique-t-il. «C'est une essence dont les aiguilles sont plus corsées, plus grosses, plus résistantes. Elles vont rester plus longtemps sur l'arbre», explique le producteur, également porte-parole de l'Association des producteurs d'arbres de Noël du Québec (APANQ).

Peu importe l'essence choisie, il suggère de couper 2 cm de tronc une fois qu'on a ramené le sapin à la maison. «Sinon, la sève aura durci au bout du tronc et l'eau ne pourra plus entrer», explique-t-il. On lui donne ensuite de l'eau tiède, «sans additif». «Les premières journées, l'arbre peut boire jusqu'à deux litres par jour», précise Larry Downey.

Selon l'APANQ, il se produit chaque année 1,2 million d'arbres dans la province. De ce nombre, 400 000 sont vendus au Québec et dans le reste du pays, tandis que les autres s'en vont vers les États-Unis, les Caraïbes et l'Amérique du Sud, en bateau ou à bord de camions réfrigérés.

À la sapinière Downey, on doit attendre environ cinq ans pour que le jeune plant atteigne entre 30 et 45 cm. Ensuite, l'arbre passe environ huit ans dans les champs avant d'être prêt à être installé dans les foyers.

Bien que d'autres provinces canadiennes et des États américains en produisent, le principal compétiteur de l'arbre québécois est le sapin artificiel, précise Larry Downey.

Une étude indépendante menée en 2008 a toutefois donné des munitions aux défenseurs des sapins naturels. On y concluait que le cycle de production du sapin naturel émettait moins de gaz à effet de serre et gaspillait moins de ressources que le sapin artificiel. De quoi aller scier sans culpabilité!

Des adresses

Plantation JLS

Le propriétaire de l'endroit nous l'assure: chez Plantation JLS, le «vrai père Noël» vient se reposer la fin de semaine et c'est lui que les enfants pourront voir s'ils viennent cueillir leur sapin. En prime, ils auront droit à une randonnée en tracteur. Les samedis et dimanches à compter du 22 novembre. Prenez toutefois note que la plantation est ouverte les 20 et 21 décembre, mais que le père Noël est en congé!

5, chemin Saint-François, Sainte-Angèle-de-Monnoir (514) 346-8882

sapinsdenoeljls.ca

Sapins Drummond

On peut se rendre chez Sapins Drummond en tout temps pour cueillir son sapin. Toutefois, c'est pendant la dernière fin de semaine de novembre et les deux premières de décembre qu'on peut faire des randonnées en calèche tirée par les chevaux et se réchauffer sur le bord du feu.

3305, route Caya, Saint-Nicéphore (819) 394-1147

sapinsdrummond.com

Ferme Bélanger/Doré

À Mirabel, c'est à la ferme familiale des Bélanger-Doré que l'on peut aller cueillir son sapin. «Nos sapins sont produits naturellement, sans insecticide», explique Édouard Bélanger. Du jeudi au dimanche jusqu'à Noël, il accueille les gens qui viennent choisir leur arbre, mais garde toujours des sapins «près de la maison» pour ceux qui ont moins de temps.

17 029, rang Sainte-Marguerite, Mirabel (450) 431-4371

Consultez la liste complète des endroits où l'on peut cueillir soi-même son sapin: apanq.qc.ca