Les Canadiens seront plus généreux à Noël. Deux études, dévoilées jeudi, confirment que les consommateurs tant au Québec qu'au pays seront plus enclins à dépenser pour des cadeaux et victuailles, en 2012.

Le montant estimé de leur facture sera de 1610$ (dont 674$ en présents) cette année, par rapport à 1397$ en 2011, au Canada.

Au Québec, il sera de 818$ par ménage. Une autre étude québécoise (CQCD) estime plutôt ce montant à 676$ par ménage.

Les raisons de cette hausse? Une amélioration de la situation financière des ménages et un désir de gâter plus de gens. C'est en Ontario que les gens comptent dépenser le plus, soit deux fois et demie de plus que les Québécois (924$ contre 359$). Et c'est dans l'achat de voyages qu'on note le bond le plus significatif (563$ en 2012 contre 360$ en 2011) «C'est surprenant, car l'économie va bien, mais ce n'est pas vrai que tout le monde a plus d'argent que l'an dernier», note Martin Lafontaine, planificateur financier, placements et retraite, de BMO Marchés financiers.

Appuyé par une étude du Groupe Altus, le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) estime que les dépenses des consommateurs québécois s'élèveront à 2,34 milliards de dollars, en hausse de 1,7% par rapport à l'an dernier.

Outre le fait que les femmes sont plus enclines à commencer leurs achats du temps des Fêtes à l'avance, une étude canadienne, réalisée par Pollara pour BMO, montre que 47% des Canadiens ont un budget souple.

Au Québec, plus spécifiquement, 54% des consommateurs prévoient faire leurs achats dans des centres commerciaux et 10%, dans des magasins grande surface. Les Québécois ont-ils de moins en moins le temps de magasiner? Chose certaine, 53% d'entre eux pensent acheter des chèques-cadeaux pour une valeur totale de 182 millions, contre 44% en 2011, et 15% comptent acheter en ligne (contre 11% l'an dernier).

Mais le léger retour à la confiance des Canadiens n'est pas la seule explication à cette hausse des dépenses. «Cette année, les consommateurs profiteront de nouvelles tactiques élaborées par les détaillants, comme des systèmes de réservation de jouets innovateurs, des programmes de correspondance de prix plus dynamiques, la livraison le même jour des commandes en ligne et des mises de côté moins chères», souligne Gerrick Johnson, analyste de jouets pour BMO Marchés des capitaux, dans un communiqué. Ces initiatives devraient favoriser les ventes de jouets en rendant plus abordables les articles plus chers, facilitant d'autant l'achat de tous les types d'articles. Elles vont aussi probablement stimuler les ventes plus hâtives, ce qui devrait contribuer à une augmentation du volume des ventes dans le temps des Fêtes».

Et comme tout temps des Fêtes ne serait pas complet sans un Boxing Day, le CQCD dévoile que 13% des Québécois compte magasiner le 26 décembre, contrairement à 9% en 2011!