Quatre plans pour quatre Noëls imparfaits... comme on les aime!

PLAN 1

La Martha (Stewart) fatiguée

On aime tricoter soi-même son centre de table et sa couronne de gui, mais on commence à trouver tout ce délire festif bien fatigant.

- Stocker les vivres pour limiter les courses et le stress de dernière minute (le pire).

- Préparer des plats mijotés ou braisés à l'avance et hop, direction congélateur, avec la pâte à biscuits, les boulettes du ragoût, les tourtières et tout ce qui se réchauffe bien.

- Privilégier les plats simples. Du genre gros poulet garni de quelques herbes et de légumes. On l'oublie au four. Il en ressort un plat complet.

- Se rabattre sur les mets préparés surgelés. (Hérésie! Martha se sent déjà un peu délinquante.)

- Redécouvrir les vertus de la formule pot luck où tout le monde apporte un plat.

- Déléguer le divertissement des enfants: pendant que le beau-frère emmène les enfants s'épivarder dans la neige ou voir un film, les autres préparent le repas ou font une sieste.

- Réhabiliter les listes de cadeaux. Ce qu'on perd en magie et en spontanéité, on le gagne en efficacité.

- Ne pas redonner un cadeau reçu dans un échange de cadeaux. Risqué et pas trop bon pour les nerfs.

- Ne pas se sentir obligée d'offrir des cadeaux ou alors accepter de ne pas offrir le cadeau parfait et original.

PLAN 2

Le fêtard cool mais à bout de souffle

Les Fêtes, on aime bien, mais on n'y arrive plus. Les jours raccourcissent. Il fait noir. On a sommeil et les pieds froids. Et en plus, il faudrait s'activer pendant un mois? Misère...

- Règle numéro 1: ne pas se sentir coupable.

- Règle numéro 2 : n'avoir aucune attente. La meilleure façon de ne pas être déçu.

- Se départir d'une couche ou deux de snobisme. Tout devient beaucoup plus simple.

- Ressortir les vêtements portés les années passées. En ajoutant un petit quelque chose de neuf si on est trop fier.

- Choisir les fêtes où on a vraiment envie d'aller. Refuser les autres (poliment quand même), quitte à décevoir. De toute façon, trop fatigué, on n'est jamais très drôle.

- Déléguer les tâches inévitables.

- Quand on peut se le permettre, les traiteurs font des merveilles. On peut aussi louer les verres et les assiettes.

- Redécouvrir des plats simples et rassembleurs: la raclette, toutes les variations de fondues (chinoise, bourguignonne, au fromage).

- Pousser plus loin le concept de «chacun apporte un plat» en invitant le cordon bleu du groupe à venir cuisiner chez soi. Délicieux et paresseux à souhait. Et tout le monde se cotise pour payer la note d'épicerie.

- Tout mettre au lave-vaisselle. Après une petite trempette, même les chaudrons seront propres. Et s'ils ne le sont pas tout à fait, quelle importance?

- Ne pas planifier mille sorties avec les enfants. L'oisiveté est excellente pour la créativité, paraît-il...

- Aller jouer dehors.

- Organiser un party de décorations. Pendant que les grands se chargent des gros travaux, les plus jeunes bricolent des ornements. Le résultat n'a pas l'air sorti d'un magazine de décoration? Pas grave! Dans quel-ques années, le petit renne en feutrine au nez qui décolle vous arrachera une larme.

- Restez relax en pensant à Noël car vous déléguerez un clown de service pour changer de conversation dès qu'on abordera certains sujets: le Québec lucide, les élections fédérales, la cocaïne...

- Redécouvrir les chèques-cadeaux, particulièrement pour les adolescents. Disques, livres, vêtements. Ils pourront en plus profiter des soldes de janvier pour les vêtements.

- Offrir des abonnements à des magazines. Les adultes, ados et enfants y trouvent leur compte. La première revue pouvant se faire attendre plusieurs semaines, le cadeau paraîtra moins chenu si on emballe un numéro récent.

- Faire ses achats sur Internet. (Attention au délai de livraison, on est déjà le 10 décembre.)

- Changer la date de l'échange de cadeaux. Si on ne peut pas se voir à Noël ou au jour de l'An, pourquoi pas aux Rois ? Ou à la mi-janvier ?

- Faire emballer les cadeaux au magasin ou au centre commercial. Souvent, en plus, c'est fait par des bénévoles qui récoltent de l'argent pour une bonne cause.

PLAN 3

Le lutin défroqué

Trop c'est trop. Rien de plus sinistre que la bonne humeur forcée. Est-ce qu'on ne pourrait pas passer notre tour cette année?

- Préparer le terrain en envoyant un petit courriel à tout le monde sur les joies de la simplicité volontaire.

- Limiter les cadeaux à ceux pour qui cela compte le plus : les enfants.

- Ne pas décorer ou alors de façon minimale: quelques boules de Noël dans un grand vase. Une guirlande. Quelques lumières.

- Offrir de son temps en cadeau : un coupon-cadeau pour une soirée de garde d'enfants, un repas maison...

- Si on sent qu'on va bientôt flancher et se précipiter au magasin, on va faire une balade dans l'air glacé. Cela remet les idées en place.

- Ne pas recevoir. Être reçu...

- Accepter de se faire des ennemis qui vont bouder l'année prochaine.

- Faire un bébé. Sans aller jusqu'à consulter le calendrier, certains parents ont quand même apprécié la présence d'un nouveau-né pour rester cloîtrés et ne pas acheter ou presque de cadeaux. On s'en voudrait d'enrhumer le divin enfant.

- Ne pas lire les suggestions sur ce qu'il faut faire pour se préparer aux Fêtes. Trop stressant.

PLAN 4

Les Fêtes, je déteste

Ne pas sourire, bouder les rencontres familiales et échanges de cadeaux, se barricader chez soi, ne pas répondre au téléphone ou aux courriels. S'il subsiste un relent de culpabilité d'avoir massacré les traditions familiales, on passe à la solution suivante.

- Nier l'existence des Fêtes.

- Fuir dans le Sud ou ailleurs. Non seulement pour le jour de l'An mais aussi pour Noël.

- Travailler tous les jours.

- Ne pas «entendre» les chants de Noël. Avec beaucoup de concentration, on arrive à ne plus reconnaître Jingle Bell Rock, même quand on le fredonne malgré soi.

- Parler de grippe aviaire pendant qu'on sert la dinde. Aucun risque de contagion mais des restes assurés.

- Fermer la télévision, la radio. Ne pas lire les journaux (...).