Un roman en cadeau, c’est la promesse d’heures de plaisir et d’évasion. Voici huit titres incontournables, parus cette année, qui feront plaisir aux lecteurs même les plus difficiles.

L’auteur à lire

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Que notre joie demeure, de Kevin Lambert

C’est le livre dont tout le monde a parlé cette année et qu’on voudra offrir à tous ceux qui ne l’ont pas encore lu ; d’abord parce qu’il a remporté les prestigieux prix Décembre et Médicis, en plus d’avoir été sur la liste du Goncourt, mais aussi parce qu’on y (re)découvre une plume au style unique. L’auteur montréalais y aborde la question de l’embourgeoisement à travers l’histoire d’une architecte de renom qui se retrouve au cœur d’une tourmente.

Que notre joie demeure, Kevin Lambert, Héliotrope, 384 pages

Un récit d’une grande poésie

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Ce que je sais de toi, d’Éric Chacour

Remarqué par les jurys de prix littéraires très convoités (Renaudot et Femina), ce premier roman porté par une écriture sublime a été un grand coup de cœur. On y suit le destin de Tarek, un jeune médecin qui entame sa pratique dans Le Caire des années 1980. Contre toute attente, il s’enfonce dans une situation inextricable qui le poussera à s’exiler à Montréal. Un voyage dans le temps et les mots inoubliable.

Ce que je sais de toi, Éric Chacour, Alto, 296 pages

Dans la lignée de Kukum

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Qimmik, de Michel Jean

Michel Jean poursuit ici son œuvre amorcée avec Kukum, le titre qui l’a révélé et lui a fait connaître un succès inespéré ici comme ailleurs. Cette fois-ci, il s’immerge de nouveau dans le passé des Autochtones en racontant une histoire d’amour qui prend racine dans le Nunavik et dans laquelle il aborde de front la sédentarisation forcée des Inuits pendant les années 1960 et 1970, ainsi que l’abattage cruel de milliers de leurs chiens d’attelage.

Qimmik, Michel Jean, Libre Expression, 224 pages

Une histoire hors des sentiers battus

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La version qui n’intéresse personne, d’Emmanuelle Pierrot

Ce premier roman nous entraîne au Yukon, à Dawson City précisément, où la narratrice passera une grande partie de sa vingtaine, entourée de marginaux comme elle qui rejettent les conventions et prônent une vie de liberté absolue. Au-delà du paysage, de son quotidien loin de tout et de la dureté des hivers, on se heurte de plein fouet à la brutalité de l’exclusion sociale qu’elle va connaître. Une histoire qui ne peut laisser indifférent.

La version qui n’intéresse personne, Emmanuelle Pierrot, Le Quartanier, 320 pages

Des nouvelles primées

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Galumpf, de Marie Hélène Poitras

L’autrice de Soudain le Minotaure a remporté le prix du Gouverneur général pour ce recueil, le mois dernier. Ses 11 nouvelles nous transportent dans des histoires qui font réfléchir à nos relations avec les autres et aux différentes facettes de l’empathie. Elles sont parfois personnelles, aussi, comme la nouvelle éponyme, qui explore l’origine de sa découverte de l’écriture, de la lecture, de la littérature et de l’apprentissage des langues en replongeant dans son enfance.

Galumpf, Marie Hélène Poitras, Alto, 192 pages

Errances identitaires

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Havre-Saint-Pierre, d’Abla Farhoud

Roman ultime de l’écrivaine qui s’est éteinte il y a deux ans, ce titre est sans doute l’un de ses plus touchants et a pu voir le jour grâce à la contribution de sa fille, Alecka Farhoud. La romancière y évoque autant le déracinement que l’attachement à la terre, à la langue et aux siens, en suivant deux frères d’origine libanaise qui se rendent de Montréal jusqu’à la Côte-Nord pour se recueillir sur la tombe de leur sœur.

Havre-Saint-Pierre, Abla Farhoud, vlb éditeur, 164 pages

Pour la beauté de la nature

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Les prophéties de la montagne, de Pattie O’Green

Ce livre raconte le mont Royal, sanctuaire de l’autrice qui l’a exploré de fond en comble le long de ses marches solitaires, pour se ressourcer, y puiser des forces et se refaire, un pas à la fois. Un récit personnel où la nature fait écho aux épreuves de la vie, à la fois inspirant et vivifiant, et qui donnera immanquablement l’envie de redécouvrir cette montagne urbaine par tous les temps.

Les prophéties de la montagne, Pattie O’Green, Marchand de feuilles, 287 pages

Drôle et satirique

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Le parfum de la baleine, de Paul Ruban

L’humour noir qui se dégage de cette satire familiale est sans commune mesure et on aura envie de l’offrir à quiconque sait apprécier le comique dans les situations les plus absurdes – même celles qui pourraient facilement prendre un ton tragique. Dans un tout-inclus dans le Sud, une petite famille tente de ressouder ses liens défaits par des vacances qui virent rapidement au cauchemar... et qu’elle ne risque pas d’oublier de sitôt.

Le parfum de la baleine, Paul Ruban, Flammarion Québec, 210 pages