Décembre ne se résume pas qu'à un joli sapin et à des cadeaux dorés. Il est aussi synonyme de soucis financiers, de sensation d'essoufflement devant les obligations qui s'accumulent ou d'une dynamique familiale complexe et du climat anxiogène qui en découle.

Tout d'abord: on inspire (tout en douceur et 10 secondes durant, selon les experts). La bonne nouvelle? Le stress est avant tout une question de perspective.

Selon Nicole Bordeleau, maître en yoga, professeure de méditation et auteure, «il faut descendre la barre de la performance. On s'attend à créer un Noël comme dans les émissions de télé ou dans les magazines. C'est une source de stress immense». La délégation, une composante essentielle, selon elle, est un art qui se perfectionne, tout comme il importe de garder à l'oeil ce qui compte réellement: donner un sens à des traditions familiales, vivre la découverte des festivités à travers le regard émerveillé des bambins. 

Le Dr Joe Flanders, fondateur et directeur de la clinique MindSpace et professeur adjoint au département de psychologie de l'Université McGill, note à quel point il est déraisonnable de se fixer des attentes élevées et de souhaiter recréer des moments magiques avec les membres de sa famille, surtout si l'on ne fréquente ceux-ci qu'une fois par année.

Pour remédier à une routine chamboulée et à des repas particulièrement riches en glucides, le Dr Flanders préconise le mouvement, afin de maintenir un équilibre psychique, physique et émotionnel. La façon la plus simple d'incorporer une activité physique, selon lui, consiste en des balades au grand air. «Il suffit de s'activer à l'extérieur, par exemple en allant prendre une marche après le repas du soir, en profiter pour admirer les jolies décorations et toutes ces lumières de Noël», suggère-t-il. 

«Lorsqu'on est dehors, on est centré et ancré dans le moment présent, ce qui permet d'apaiser les tensions et de dompter le stress.»

Retards, oublis, imprévus: parce qu'il y  en aura de toutes sortes, Nicole Bordeleau propose d'envisager cette possibilité en l'ajoutant à la grille horaire. Pour sa part, le Dr Flanders vante les bienfaits de la méditation par balayage corporel, technique qui consiste à jeter l'attention sur une partie du corps et d'être à l'écoute des microsensations éprouvées. Formidable pour retrouver le calme intérieur... et le sourire.

Une toute dernière astuce pour évacuer les tensions en moins de deux : masser les muscles de la nuque et de la mâchoire, là où le stress est principalement stocké. Une huile hydratante ou de massage au parfum relaxant saura en décupler les bienfaits.

Activité physique, temps de qualité personnel, deuil des attentes, soit. Si la gestion du stress se mène sur tous les fronts, elle est cependant intrinsèquement liée à un décalage volontaire entre les perspectives personnelle et réelle des choses. À méditer.