Les poches pleines de cadeaux, un mystérieux père Noël a provoqué joie et étonnement, mardi, dans les rues de Kansas City, en distribuant des coupures de 100 $ à des étrangers dans des abris ou des boutiques d'articles d'occasion au profit d'oeuvres charitables.

Certains n'ont pas caché leur surprise, d'autres voulaient savoir si les coupures qu'offrait l'homme à la casquette rouge étaient fausses. Et d'autres, encore, ont pleuré.

Ce père Noël anonyme a suscité nombre de réactions depuis qu'il a pris le relais de son «mentor», le tout premier père Noël mystère, Larry Stewart, décédé en 2007 à l'âge de 58 ans.

À l'instar de son prédécesseur, qui a distribué plus d'un million de dollars à des étrangers tous les mois de décembre, essentiellement sous forme de coupures de 100 dollars, le nouveau père Noël préfère garder l'anonymat. Il refuse aussi de parler de ses propres finances et de dire d'où proviennent ces billets.

Une fausse barbe blanche lui mangeant le visage, il a offert près de 10 000 $ au total, mardi. Ses cadeaux sont notamment allés à un policier atteint d'un cancer en phase terminale, à un sans-abri, à une femme de 81 ans qui avait récemment déclaré à ses 27 petits-enfants qu'elle n'aurait pas les moyens de leur faire de cadeaux à Noël, et une femme de 32 ans au chômage, mère de deux enfants.

«C'est difficile à obtenir», a confié cette dernière, Bernadette Turner, en regardant avec incrédulité les 200 $ que «Secret Santa» lui avait donnés. Avant qu'un des elfes du père Noël - un autre homme en rouge ne lui pose quelques questions et lui offre 100 $ de plus. Bernadette Turner était bouleversée.

«Je ne peux qu'offrir un cadeau à chacun de mes enfants. Mais maintenant...», disait-elle en essuyant ses larmes.

Arrive décembre, le mystérieux père Noël remplit ses poches d'argent et le distribue aux gens qui semblent dans le besoin. Il devrait offrir environ 40 000 $ ce mois-ci, déterminé à oeuvrer «jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'argent».

«La récession, le chômage. C'est une période où vous ne voulez pas arrêter», observe-t-il.