Ton sapin est-il bio?

Quel est le sapin de Noël le plus écolo ? Le sapin de plastique ou le sapin naturel que l'on achète chaque année ? Des experts se penchent actuellement sur la question, car la réponse n'est pas évidente du tout. Petit survol de nos découvertes.

Pour bien comprendre la question du point de vue écologique, il faut tout d'abord comprendre les cycles de vie d'un produit. L'analyse du cycle sert à évaluer les impacts sur l'environnement d'un produit durant toute sa de vie : de l'extraction des matières premières jusqu'à son élimination. C'est le mandat du CIRAIG, le Centre de recherche sur la gestion du cycle de vie.Désolée de vous décevoir mais, selon le CIRAIG, aucune des deux solutions ne s'inscrit dans un développement durable.

Le sapin artificiel

Tout d'abord, d'où vient votre sapin ? S'il est fabriqué à l'étranger, son transport génère des polluants. Ensuite, l'aluminium du sapin artificiel ne peut pas être recyclé, étant donné son alliage au plastique (répétons : pétrole). Même si on l'utilise pendant de nombreuses années (on parle d'un sapin que l'on garderait par exemple de génération en génération en génération en génération, etc.), sa production reste trop nocive pour que l'on puisse le considérer comme un choix écolo. Prout.

Le sapin naturel

Le sapin naturel, même bio, n'est pas sans impacts environnementaux, selon le CIRAIG. Remplacer une forêt millénaire et diversifiée par une monoculture de sapins n'est pas une bonne chose. Le rythme de remplacement excessif des sapins (entre cinq et 10 ans) contribue à appauvrir les sols. Pour les arbres qui ne sont pas bio, c'est encore pire. La production de ces sapins demande dans la majorité des cas des quantités substantielles de pesticides.

On utilise ensuite des scies mécaniques pour les couper puis on les transporte vers les centres urbains sur des centaines de kilomètres (pollution). La bonne nouvelle ? La Ville de Montréal récupère les sapins après les Fêtes pour en faire du compost. Mais, encore là, on pollue pour ramasser et broyer tous ces arbres abandonnés après les Fêtes. Re-prout.

Comme le mentionne le CIRAIG, il faut aussi réaliser que la tradition du sapin de Noël est née alors que la population mondiale était bien inférieure à un milliard d'habitants.

Il serait de nos jours impossible de fournir un arbre de Noël à toutes les familles de la génération présente sans compromettre la possibilité des générations futures d'avoir le leur (Soupir). Solution ? On décore une plante d'intérieur. Oui, je sais, c'est pas pareil... Mais c'est plus écolo !