Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

La circulation difficile sur les ponts aux heures de pointe décourage souvent les gens de Québec de s’installer sur la Rive-Sud. C’était le cas d’Anne Rouleau. Mais une grande maison ancestrale construite en bordure du fleuve l’a fait changer d’idée il y a 10 ans. Elle ne l’a jamais regretté.

Sur le chemin du fleuve, qui relie la marina de la Chaudière au parc de la Rivière-Etchemin à Lévis, la maison d’Anne Rouleau se démarque de plusieurs façons. D’abord, son revêtement de brique rouge est unique et il trahit son époque.

« Au XIXe siècle, les Anglais étaient venus s’installer pour exporter du bois de la Beauce en Angleterre, raconte la propriétaire. Pour que les bateaux ne voyagent pas vides jusqu’en Amérique, ils remplissaient la cale de briques. Plusieurs bâtiments de Québec sont construits avec cette brique rouge. »

Selon ses recherches, le terrain a été attribué en 1835 à l’homme d’affaires Joseph McKenzie. Les archives ne précisent toutefois ni la date de construction de la résidence ni sa vocation. Or, l’architecture laisse croire que la maison a été un hôtel ou un commerce avant de devenir un jumelé. Que ce soit les fioritures de bois qui décorent les escaliers, les plafonds surélevés ou encore le mur de bois arrondi, les finitions sont plus chics que celles de la plupart des constructions de l’époque.

PHOTO VÉRONIQUE THIBAULT, FOURNIE PAR LE COURTIER

C’est à l’arrière que se trouve l’entrée principale de la propriété.

Pendant un siècle, les familles se sont succédé dans la propriété. Anne Rouleau affiche dans le vestibule des photos trouvées lors de ses recherches. Puis, le bâtiment a été converti en maison unifamiliale il y a 50 ans.

La demeure possède toujours deux portes en façade, mais c’est à l’arrière que se trouve l’entrée principale. On y accède en traversant la cour dont la vue sur le fleuve et les ponts de Québec est magnifique.

Grande maison, grands espaces

Au fil des siècles, des murs ont été abattus afin de créer des ouvertures, des portes ont été converties en fenêtres, des placards ont été ajoutés. Or, le changement le plus visible est sans doute la rénovation de la cuisine.

J’avais dit à mon conjoint, en achetant la maison, que je pourrais attendre quelques années avant de la rénover, mais après six mois, on a fait des travaux. J’adore recevoir. J’avais besoin d’espace.

Anne Rouleau, copropriétaire

La cuisine débouche sur la salle à manger et le salon, tous deux situés à l’avant de la maison. À cet endroit, un escalier permet d’accéder au deuxième étage. La conversion du jumelé en maison unifamiliale a créé un étage spacieux comprenant trois chambres à coucher, une grande salle de bains et un autre salon.

Au troisième, le grenier a été aménagé par les anciens propriétaires. Cet étage ressemble à un grand loft où se trouve la chambre principale, un bureau et une salle de bains complète.

PHOTO VÉRONIQUE THIBAULT, FOURNIE PAR LE COURTIER

La vue sur les ponts de Québec et le fleuve est imprenable.

Lors de l’aménagement, des lucarnes ont été ajoutées de sorte que la lumière et la vue soient optimisées.

« On voit des ponts de Québec jusqu’au pont de l’île d’Orléans, relate Jo-Ann Massé, qui habite la maison voisine depuis toujours et qui s’est jointe à la visite. À chaque étage, l’horizon s’agrandit. »

La plus belle vue se trouve en effet sur un petit balcon aménagé sur le toit, accessible par une échelle escamotable. Il n’y a pas beaucoup d’espace : deux chaises, une table bistro et deux coupes de vin, soit le nécessaire pour admirer le soleil qui se couche derrière les ponts.

Changer de vie

La grandeur des pièces offre un confort moderne dans cette maison presque bicentenaire. Cependant, partout, des détails rappellent le passé et l’âge de la propriété. Que ce soit le mur de briques dans l’escalier, relique d’une ancienne cheminée, les fenêtres de bois à châssis ou encore les moulures.

Le rez-de-chaussée spacieux a aussi permis à Anne Rouleau de se lancer en affaires et d’offrir des ateliers de cuisine.

Cette maison m’a donné le courage de démarrer mon entreprise. Elle est faite pour recevoir.

Anne Rouleau, copropriétaire

Maintenant que l’entreprise fonctionne à plein régime, la résidence familiale est devenue trop petite pour accueillir tous les clients. La femme d’affaires a loué un local et se cherche désormais une nouvelle demeure plus près de son travail.

« Soit mon business arrête de grandir, soit je déménage, explique Mme Rouleau. Ça m’a pris un an avant de me décider à vendre, car on est bien ici. »

Avec l’été qui arrive, les après-midi dans la piscine en bordure du fleuve vont lui manquer. Mais la propriétaire est prête à léguer ce bonheur à une autre famille.

Consultez la fiche de la propriété

La propriété en bref  

Prix demandé : 599 000 $ 

Évaluation municipale : 531 700 $

Année de construction : 1850

Superficie du bâtiment principal : 301 m2

Superficie du terrain : 583 m⁠2

Impôt foncier : 5067 $ 

Taxe scolaire : 446 $

Courtier : Via Capitale Sélect