Au début de la semaine prochaine, des grandes têtes du design seront réunies au Palais des congrès pour signer une déclaration internationale dans le cadre du Sommet de Montréal. Cette initiative, la première du genre dans le monde de l'aménagement, a lieu chez nous puisque c'est ici que l'idée est née!

L'architecte Nathalie Dion, qui a participé à l'organisation du Sommet, estime même qu'il s'agit d'un moment historique. «C'est tout à fait inusité et nouveau, lance-t-elle en entrevue téléphonique. Cinquante organisations internationales seront rassemblées autour d'une table avec le même objectif: définir un plan d'action permettant de mettre à profit la puissance du design pour répondre à des défis mondiaux», poursuit Mme Dion, qui est également présidente de l'Ordre des architectes du Québec depuis 2013.

Autour de cette table, les organismes invités devront accoucher d'un plan sur 10 ans pour, ultimement, concevoir un monde meilleur pour tous, en se servant de ce que les disciplines de l'aménagement ont à offrir. «On reconnaît de plus en plus l'importance du design dans notre qualité de vie, sur plusieurs niveaux. Ses impacts peuvent servir autant l'économie que la culture, l'environnement ou la société», souligne Nathalie Dion.

Et, bien que cette rencontre marque un jalon important, ce n'est qu'un point de départ pour des effets à plus long terme. «L'objectif, c'est d'adopter une déclaration qui va vivre et qui va peut-être se transformer», note l'architecte, en mentionnant en exemple l'accord de Paris sur le climat signé en 2015.

Justement, il y a deux ans, un congrès international de design à Gwangju, en Corée du Sud, avait servi de préparation à ce grand événement montréalais. La rencontre qui s'en vient se prépare effectivement depuis quelques années déjà, de concert avec les six grandes disciplines liées à l'aménagement: architecture, graphisme, design d'intérieur, design industriel, architecture de paysage et urbanisme. D'ailleurs, plusieurs de ces disciplines ont leur administration sous le même toit, dans un édifice montréalais, ce qui a assurément contribué à créer une synergie.

Le Sommet coïncide également avec le 375e anniversaire de Montréal, le 150e du Canada ainsi que le 50e de l'Exposition universelle de 1967, ce qui n'est pas un hasard, précise Nathalie Dion. «Justement, l'Expo 67 était un événement montréalais qui a mis de l'avant le design québécois et celui de tous les pays qui y étaient représentés. Donc, de le faire cette année, ce n'était pas anodin.»

D'autres activités

Ces activités du Sommet mondial du design ont lieu dans le cadre d'une grande rencontre qui combinait non seulement ce sommet, mais également un congrès et une exposition.

La partie congrès, qui se tenait au cours des derniers jours, incluait des conférences avec des invités d'un peu partout dans le monde, issus de tous les domaines. Elle s'adressait davantage aux professionnels du design, ainsi que l'exposition qui l'accompagnait. Le public a toutefois été invité à se rendre à l'expo jeudi soir et hier pendant la journée.

D'ailleurs, la SDC du Quartier du Canal a profité de l'occasion pour lancer un livret des bonnes adresses design dans Griffintown. La petite plaquette rassemble plus de 50 lieux, dont des boutiques - Prune les fleurs, EQ3 -, des bureaux d'architectes - Lemay, Geiger Huot -, des restaurants - Foxy, Hvor - ainsi que des magasins d'art et d'antiquités. Une petite section est également consacrée au quartier voisin, la Petite-Bourgogne.

Le livret a été imprimé à 2000 exemplaires et distribué majoritairement au Sommet, mais chaque adresse qui y est citée aura quelques exemplaires en boutique.