Ils se sont rencontrés à l'université et ont décidé de faire équipe. Les designers industriels montréalais Marie-Pier Aubry et Maxime Levesque sont à la barre du studio Aubry / Levesque, qui dessine et produit des objets à l'esthétique minimaliste. Jardinière, bougeoir, cache-pot, tabouret ou bureau... Chaque produit cache une exploration de la matière, un jeu des volumes ou d'étonnants détournements.

Avant même de terminer leur bac en design industriel, Marie-Pier Aubry et Maxime Levesque ont testé avec succès le lancement d'un premier projet: une pince à cravate créée à partir de bois récupéré. «Nous étions alors avec Samuel Guillemette, un autre étudiant, et, contre toute attente, le magasin Simons, notamment, nous en a commandé en grande quantité.» 

Depuis, le studio Aubry/Levesque, inauguré en février 2015, a conçu et produit plusieurs objets, dont des jardinières, comme celle sur la photo, pour Chou-Navet, qui livre des accessoires de jardin et des plants bios.

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PHOTO FOURNIE PAR STUDIO AUBRY / LEVESQUE

L'aménagement du nouveau local de l'entreprise Vertuose, spécialisée en design végétal, comporte plusieurs éléments fabriqués par Aubry/Levesque. «On a fait ce qui est mural et le comptoir-caisse», résument les designers.

Parmi les éléments qu'ils ont réalisés, il y a un rangement mural, esprit panneau perforé, agrémenté de goujons de bois qui soutiennent des tablettes. Un autre modèle de rangement mural, également en sapin de Douglas et modulable, comporte des tablettes qui coulissent.

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PHOTO FOURNIE PAR GODIN ATELIER

Les designers, qui aiment ratisser les brocantes et les quincailleries, «particulièrement la Quincaillerie Notre-Dame», soulignent-ils, maîtrisent l'art du détournement. «On tente de trouver des pièces standards pour ensuite les transformer, explique Marie-Pier. C'est une façon d'obtenir des matériaux à moindre coût et d'éviter la confection de moules, qui sont hors de prix.»

Ainsi, leur modèle de bougeoir est réalisé à partir d'une pièce de cuivre de plomberie. «Une pièce qu'on modifie et à laquelle on ajoute un cylindre de cuivre. Un gabarit nous permet de la reproduire», précise Maxime.

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PHOTO FOURNIE PAR STUDIO AUBRY / LEVESQUE

Le tandem montréalais privilégie les essences de bois naturelles, le blanc, la simplicité des formes et la noblesse des matériaux. Un parti pris qui s'apparente à celui de la nouvelle vague du design nordique. 

La collection Piping, qui comporte de petits accessoires de bureau et de rangement, comme un contenant à trombones, s'inscrit dans cet esprit. À la fois élégants et minimalistes, ces objets, composés d'érable, sont faits à partir de tuyaux blancs en PVC trouvés en quincaillerie. Un détournement très réussi.

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PHOTO FOURNIE PAR STUDIO AUBRY / LEVESQUE

La beauté «cachée» de ces cache-pots se trouve en dessous ! De fait, la base des petits vases au profil géométrique est faite d'une pastille de conteplaqué russe habillée de linoléum au look terrazzo. Et comme les objets de la collection Piping, ils proviennent d'un détournement astucieux.

«Ce sont des tuyaux et des raccords en plastique ABS que l'on passe au tour à bois afin d'obtenir une texture poreuse semblable à celle du papier», détaille Marie-Pier. Le prix des cache-pots: à partir de 38$.

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PHOTO FOURNIE PAR STUDIO AUBRY / LEVESQUE

Un des cache-pots de la collection Les cheminées, du studio Aubry/Levesque, qui conçoit et fabrique également des objets promotionnels écoresponsables, est montré sur cette photo.

«L'objectif est de revisiter la notion de produits corporatifs et de limiter leur impact sur l'environnement», affirment les designers industriels. 

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PHOTO FOURNIE PAR STUDIO AUBRY / LEVESQUE

Le tabouret Lino-Klein s'installe à l'extérieur comme à l'intérieur.

Son assise est rehaussée de linoléum effet terrazzo. Quant à son piètement en acier peint, «il exprime une sorte d'ambiguité entre finesse et solidité», fait remarquer Marie-Pier.

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PHOTO FOURNIE PAR STUDIO AUBRY / LEVESQUE

Le bureau Boyer est un projet imaginé alors que Maxime Levesque avait lui-même besoin d'un bureau.

«Et j'habitais la rue Boyer», enchaîne-t-il. D'une grande simplicité formelle, cette table en contreplaqué russe est composée d'un plateau couvert de stratifié.

PHOTO FOURNIE PAR STUDIO AUBRY / LEVESQUE