De vieux films de 8 et 16 mm servent de matériau à notre artisan de la semaine, Hugo Cantin, qui vient de mettre sur pied l'entreprise Mini-Loop. Formé en multimédia, le jeune homme est depuis longtemps porté sur le visuel.

«J'ai toujours tripé sur le côté vintage des vieilles images d'archives», raconte-t-il. Ces vieilles images ont une valeur, dit-il, et il affectionne particulièrement le côté amateur de ces films trouvés sur le site de commerce en ligne eBay ou dans des ventes-débarras, à l'occasion de voyages. «Là, je mets ça dans mon projecteur et ce sont parfois de petites merveilles.»

Dans cette série baptisée Exposed, les images vont du jaune pâle au noir et au rouge, signe que le film s'est oxydé. Quand il tombe sur de beaux cadrages, de beaux personnages, il coupe les films et insère les bandes entre deux plaques d'acrylique. L'assemblage de ces bandes crée un beau jeu graphique. «La pellicule [devient] une texture, une surface picturale, un rythme, une vibration, le tout animé par la lumière créée ou naturelle», écrit l'artisan sur son site.

En plus de ses tableaux verticaux, M. Cantin conçoit aussi, avec le même matériau, des boîtes lumineuses recto verso. Cette collection intitulée Lightbox propose des boîtes en contreplaqué russe, munies d'un système aux DEL qui distille un éclairage d'ambiance. Toujours dans cette collection, certains objets se veulent encore plus ludiques, comme ces boîtes renfermant deux images différentes, coincées entre quatre tranches de plexiglas. L'illusion d'optique obtenue par superposition est très intéressante. Les images tirées de vieux films d'archives, et l'effet conjugué de la profondeur, donnent un caractère esthétique unique à ces créations.

La majeure partie de la production d'Hugo Cantin se détaille entre 80$ et 140$. www.mini-loop.com.