Un enduit séculaire, naturel et antistatique, commence à être distribué chez nous. Il s'agit du tadelakt, appliqué traditionnellement dans les salles de bains et les hammams du Maroc. Il est composé d'un enduit à base de chaux résistant à l'eau. Son fini est velouté et très doux. Il épouse la forme des murs, se plie à la courbe des lavabos et des bains.

Murs, sols, plafonds, baignoires, douches: le tadelakt remplace en quelque sorte la céramique. «C'est dans la famille des stucs. Il résiste à l'eau de ruissellement. Il est fait avec une chaux hydraulique», explique Carole Hili, présidente de Distribution Tockay à Montréal.

De plus, c'est un matériau sans composés organiques volatils (c.o.v.), mais surtout sans aucun produit issu de la pétrochimie (contrairement à la peinture).

La chaux est un antifongique naturel et la poussière ne s'y accroche pas. «Avec le tadelakt, les acariens ne collent pas aux murs. C'est la nature du produit qui veut ça», souligne-t-elle.

L'aspect du tadelakt est particulier: il n'est pas uniforme et est microporeux. «La surface respire. Elle va se mouiller, mais ça ne va pas faire une infiltration d'eau...», reprend Mme Hili.  

Le coût?: 25$ ou 30$ le pied carré de matériau et de pose. Une compagnie allemande, Kreidezeit, a repris la tradition pour l'appliquer sur des surfaces plus modernes, comme le gypse ou les panneaux de béton.    

Il faut savoir qu'il s'agit d'une technique de haute finition, qui nécessite l'intervention d'un artisan d'expérience. «On commence par de petits projets. Ça demande un savoir-faire qui se bâtit avec l'expérience.»

Des formations sont disponibles chez Distribution Tockay  

www.tockay.com