Pour étudier efficacement, tout jeune branché se doit d'avoir un coin de travail bien organisé. Ce n'est plus seulement papiers et crayons qui encombrent les bureaux; ils côtoient aujourd'hui nombre d'accessoires électroniques nécessaires tant aux tâches scolaires qu'au divertissement. Mieux vaut alors limiter les fils qui ramassent la poussière et qui empêchent la souris de rouler!

Chez Bureau en Gros sur la rue Cyrille-Duquet à Québec, on vend de tout pour la rentrée, des fournitures scolaires au mobilier de bureau jusqu'aux appareils électroniques. Le directeur des ventes, Benoît Lemelin, indique que l'ordinateur portable a inévitablement la cote. Seulement un ordinateur sur 10 vendus chez eux est un modèle de table. On trouve aujourd'hui des portables adaptés aux tâches moyennes de l'étudiant qui se vendent entre 500 et 600 $. Et si on n'a qu'une seule machine, mieux vaut éviter les miniportables, avertit-il. «Les mini-ordis font des minitâches!»

Même son de cloche chez Zone, coopérative de l'Université Laval sur le boulevard Charest Est, où ce sont majoritairement des étudiants de l'institution qui font leurs emplettes. «Quatre-vingt-quinze pour cent des ventes, c'est du portable», indique Mathieu Gagné, gérant du service informatique.

M. Lemelin souligne que cette tendance se reflète dans le mobilier de bureau. Les supports coulissants pour les claviers sont de plus en plus superflus. Ceux qui se procureront un bureau qui en est muni ne l'installeront peut-être tout simplement pas, puisqu'il s'avère encombrant. On remarque même en magasin des supports d'ordi à pieds, qui, moyennant environ 35 $, soutiennent seulement un portable et permettent de travailler sur le sofa, par exemple.

Connexion

Le routeur, qui permet de créer un réseau Internet sans fil, est la solution par excellence pour limiter le filage soit à la maison, en famille, soit en appartement, avec plusieurs locataires, souligne Benoît Lemelin. Plus que les ordinateurs, les consoles de jeux et autre iPhone peuvent s'y connecter. Le routeur sans fil de norme N, qui s'impose pour les grands amateurs de musique et de vidéo en ligne pour sa vitesse, permettra à quatre ou cinq personnes de naviguer simultanément sur la Toile.

De plus, celui-ci a une meilleure portée que le routeur sans fil de la moins récente norme G, idéal, donc, si le logement partagé est grand. Il faudra toutefois s'assurer que son ordinateur est doté d'une carte réseau de la même norme pour pouvoir profiter de cette rapidité.

Les fils se font de plus en plus rares du côté des périphériques aussi. La plupart des nouveaux modèles d'imprimantes sont offerts en version sans fil, moyennant 50 à 75 $ de plus, indique M. Lemelin. Si vous avez opté pour un ordinateur de table, on offre aujourd'hui des claviers et des souris communiquant avec la technologie Bluetooth. N'étant pas physiquement reliés à l'ordinateur, il faut toutefois les alimenter avec des piles.

Les étudiants qui ont besoin de plus d'espace sur leur disque dur pour stocker leurs travaux scolaires et tout ce qui leur sert à décrocher seront peut-être tentés par un disque externe, qui grèvera moins leur budget restreint qu'une nouvelle machine. Un disque de format passeport, en plus de se trimballer facilement, prendra peu de place sur le bureau.

Protection organisée

Avec tout ce matériel coûteux, mieux vaut protéger ces circuits contre la surtension et les variations électriques. Plusieurs types de limiteurs de surtension permettent d'ajouter des prises électriques à une même pièce de son logis tout en organisant ses fils. Belkin offre notamment un parasurtenseur qui s'accroche aux barreaux de table; il ne traînera donc pas par terre. Un autre modèle, à 11 prises, élimine l'encombrement en «emprisonnant» les fils grâce à son couvercle refermable. Pratique pour des appareils que l'on ne déconnecte pas souvent, et pour ceux plus dispendieux.

Un autre miniparasurtenseur de trois prises est également doté de deux entrées USB qui permettent de recharger à la fois son téléphone cellulaire et son lecteur MP3. On trouve les produits Belkin chez Bureau en Gros, Future Shop, La Source et Best Buy.

On peut également créer sa propre station de recharge, à l'abri des regards, en disposant un petit surtenseur dans un tiroir, par exemple. En perçant le fond du tiroir pour glisser le fil afin de le connecter, on pourra brancher ses appareils électriques de façon pratique, sans encombrer son bureau.

Plus design, Duracell lancera bientôt au Canada la très mince plaque de charge myGrid sur laquelle il suffit de déposer ses appareils électroniques, jusqu'à concurrence de quatre, pour les recharger. Une gaine, ou un «clip», doit d'abord être portée par chacun de ceux-ci pour permettre la recharge par induction. La plaque est compatible avec la plupart des téléphones cellulaires et la majorité des lecteurs MP3. Beaucoup moins de fils qui traînent donc, car seule la plaque a besoin d'être branchée dans une prise.

Sur les murs

Même s'il y a amplement de quoi se distraire sur la Toile, plusieurs étudiants ayant quitté le nid familial désireront quand même un téléviseur pour se détendre. En résidence ou en appartement, l'espace étant souvent restreint, une petite télé à écran plat permet de sauver de ce précieux espace.

Des supports muraux permettent d'accrocher l'appareil afin de libérer les surfaces de travail. On peut notamment trouver un petit écran à affiche à cristaux liquides pour moins de 200 $ dans les magasins d'électronique. Les supports muraux fixes se détaillent à partir d'une trentaine de dollars. Il faut débourser davantage pour s'offrir un support inclinable.

Après avoir éliminé le filage de la surface de travail, il faut ensuite éviter que d'autres babioles et paperasses viennent prendre sa place. Un tableau magnétique à surface effaçable, que l'on trouve dans les magasins d'accessoires de bureaux, permet aussi de créer un environnement de travail aéré. Pas de paperasse gênante. On peut, de plus, y apposer des organisateurs magnétiques, qui se transformeront en porte-crayons et en pochettes pour documents. Le plus difficile sera sûrement de maintenir l'ordre établi, une fois que les tumultes de la vie d'étudiant - et les travaux, bien sûr! - auront pris le dessus...