Les meubles multimédia se raffinent. La popularité des écrans plats à cristaux liquides et au plasma pousse les manufacturiers à innover.

Les meubles multimédia se raffinent. La popularité des écrans plats à cristaux liquides et au plasma pousse les manufacturiers à innover.

 « Les meubles se sont simplifiés, observe Jean-François Michaud, président directeur général de l'Association des fabricants de meubles du Québec. Les écrans plats sont plus faciles à intégrer que les grands écrans à tube, qui étaient encombrants. »

Les besoins ont changé subitement. Les meubles profonds, dotés de portes pour cacher les téléviseurs lorsqu'ils ne sont pas utilisés, ont cédé la place à du mobilier au style branché.

« Les écrans plats sont beaux en soi et les meubles multimédia les mettent en valeur », souligne Francine Couture, designer et directrice générale de la firme Création Visu, spécialisée dans la fabrication de meubles audio-vidéo de style contemporain.

« Les consommateurs sont fiers de posséder des écrans plats et ils veulent les montrer, poursuit-elle. Beaucoup préfèrent accrocher l'écran à un panneau pour ne pas abîmer le mur. Ils ont alors une plus grande liberté pour installer la télé à l'endroit désiré. Le panneau constitue aussi un élément décoratif, qui fait plus habillé. Mais tout dépend du niveau d'épuration voulu. Ceux qui préfèrent un design dépouillé accrochent leur écran directement au mur et mettent les composantes électroniques à l'intérieur d'une base. »

De plus en plus de manufacturiers conçoivent des meubles spécifiquement pour le cinéma maison. Shermag s'y est mis l'an dernier. Ses cinq collections sont composées de différents modules pour offrir la plus grande flexibilité possible. Les acheteurs choisissent les modules en fonction de l'espace dont ils disposent et de leur téléviseur. Certains ont des portes vitrées, d'autres n'ont aucune porte ou renferment des tiroirs. Mais les clients peuvent aussi se procurer seulement la base.

« Nous devons être créatifs, souligne Aulin Monette, directeur de produits chez Shermag. Lorsque les télés étaient standard, on ne se creusait pas les méninges. Mais maintenant, on trouve souvent deux ou trois générations de téléviseurs dans une même maison ! »

La firme a mis au point un ingénieux système de guillotine, à l'arrière, pour faciliter l'accès à la prise de courant une fois le meuble et la télé en place.

Depuis huit ans, Industries JSP vend surtout ses meubles multimédia sur le marché américain. L'entreprise de Sainte-Mélanie propose maintenant ses neuf collections dans certains magasins dans la province. « Tout est pensé en fonction du cinéma-maison, dit Marie-Claude Perreault, directrice du marketing. Un espace est par exemple prévu pour le haut-parleur de centre. On s'assure aussi que la télécommande puisse contrôler les composantes électroniques, sans entrave. »

Dans les magasins de meubles, la sélection de mobilier audio-vidéo s'enrichit sans cesse. « Les gens sortent moins et passent beaucoup de temps dans leur salon. Ils investissent beaucoup pour le rendre à leur goût, constate Paolo Lembo, directeur du magasin Germain Larivière, situé à Sainte-Rosalie. Lorsque la télé vaut 4000 $ ou 5000 $, plusieurs consacreront environ la moitié de sa valeur, soit 2000 $ ou 2500 $, à l'achat d'un meuble de qualité. »

Les boutiques spécialisées en électronique ne sont pas en reste. Elles aussi élargissent leur choix de mobilier multimédia. « Nous vendons autant d'écrans plats de plus de 42 pouces que de meubles multimédia, révèle Sylvie Thibault, copropriétaire de la boutique Fillion Électronique. Lorsque les consommateurs changent leur télé, l'ancien mobilier est rarement adéquat. »

Pour se distinguer, le magasin offre en exclusivité la nouvelle collection de la compagnie Rho, aux lignes épurées. Celle-ci est réalisée à l'aide des tubes de métal du système Illico, surtout utilisé à des fins commerciales. Les modèles ont été conçus pour les condos et les espaces ouverts, s'installant dans le salon, ou encore dans la salle de bains et la cuisine.