Quand David D'Amours s'est installé dans son condo d'Hochelaga-Maisonneuve, l'an dernier, il savait qu'il allait un jour rénover sa cuisine. Mais il s'agissait d'un projet à plus ou moins long terme. Jusqu'à ce qu'un coup d'oeil à une photo le mène à consulter une équipe qui a parfaitement cerné ses désirs et ses besoins. Il ne pouvait plus reculer.

Le projet

Tout a commencé par une photo d'armoires de cuisine du fabricant québécois Miralis, montrée au hasard par une amie. «C'est ce qui m'a donné l'idée de me lancer, affirme David D'Amours. J'ai été séduit par leur fini feutré, et comme je suis moi-même entrepreneur, je trouve ça important de travailler avec des gens d'ici.» Ses démarches auprès du fabricant installé en Gaspésie l'ont mené chez Frank & Sullivan, une boutique de Rosemère qui se spécialise en produits de finition intérieure. «On a eu un véritable coup de coeur pour les gens de l'équipe, souligne M. D'Amours. Ils comprenaient parfaitement nos choix d'esthétisme, on se faisait littéralement enlever les mots de la bouche. Alors, on s'est dit go!» 

On s'est ainsi lancé dans un projet de rénovation haut de gamme dans lequel on projetait de remplacer armoires, comptoirs, revêtements muraux et planchers, y compris celui de la douche dans la salle de bains voisine. Autre incitatif à aller de l'avant dès le printemps, M. D'Amours a réussi à s'assurer la prise en charge complète du chantier par Frank & Sullivan, car le propriétaire Rémi Nagant a exceptionnellement mis à contribution son entreprise Zebrano Construction, qui se consacre normalement à la construction de maisons neuves.

Aussi, alors qu'on devait se limiter au plancher de la douche, il a fallu finalement la refaire en entier. «Les murs n'étaient pas égaux, on les a donc refaits pour que la pose de la céramique puisse se faire facilement, soutient le jeune propriétaire d'un salon de coiffure du Vieux-Montréal. On s'est aussi rendu compte que l'eau commençait à s'écouler à travers la membrane. De plus, le tuyau de la sécheuse, qui passe dans le mur de la douche, était perforé, et il commençait à se former de la condensation.»

«La douche a donc été la plus grosse surprise. Je ne m'attendais pas à la refaire au complet - elle a seulement six ans», indique David D'Amours.

Au bout du compte, c'est la salle de bains en entier qui a été refaite, tuiles, ameublement et robinetterie compris.

Quant aux autres éléments qui ne figuraient pas au plan original, notons une nouvelle vitre de douche antitache avec pellicule intégrée cuite à haute intensité, des stores neufs dans la cuisine et la salle de bains, mais surtout, un comptoir d'îlot en pierre sintérisée Lapitec. «J'étais vraiment curieux parce qu'il s'agit d'un produit antitache qui peut accueillir des plats chauds, explique David D'Amours. Cette cuisine-là, je suis déjà en amour avec, alors je me suis dit pourquoi pas.»

Les travaux

Les travaux se sont finalement échelonnés sur un peu plus de deux mois. C'est l'étape du plancher qui a entraîné le plus de retards. L'idée de base avait été d'installer du bois d'ingénierie qui pouvait supporter la chaleur d'un système chauffant électrique. «On m'a fait comprendre que la céramique était plus appropriée, explique David D'Amours. J'ai donc décidé d'y aller pour des tuiles de style béton avec un coulis de la même couleur, ce qui donne une allure très uniforme, épurée. Mais il s'agissait d'une décision de dernière minute qui nous a forcés à retarder la pose du plancher.»

Photo Martin Chamberland, La Presse

David D'Amours, propriétaire, et l'entrepreneur Rémi Nagant

Le bilan

Malgré quelques choix de matériaux imprévus, le budget global - assez élevé, vu la qualité des produits choisis - a été respecté, notamment parce que les comptoirs de quartz se sont avérés moins chers que prévu. Au final, cela a permis l'achat de la nouvelle robinetterie et de la céramique de salle de bains. «On m'a aussi conseillé de faire affaire avec une entreprise qui propose la réinstallation des électroménagers, raccordement électrique compris, précise David D'Amours. Ils connaissaient les produits et leurs particularités, ça m'a permis d'avoir une quiétude d'esprit.»

Le jeune propriétaire a toutefois choisi de remettre à plus tard la peinture et la rénovation des planchers des pièces à l'étage. «En toute humilité, je suis vraiment content, assure David D'Amours. C'est vraiment plaisant de voir tous nos choix mis en harmonie, d'autant plus que c'est mon premier projet résidentiel. Des histoires de travaux qui n'ont pas bien été, j'en ai entendu, mais moi, ça s'est bien passé.» À tel point qu'il compte travailler avec la même équipe pour la rénovation éventuelle de son commerce.

Si c'était à refaire

Comme il était importé directement d'Italie, le comptoir de Lapitec a mis beaucoup plus de temps à arriver. Une situation qui a gêné David D'Amours, même s'il ne regrette pas son choix. «Avoir su, j'aurais peut-être opté pour le même comptoir de quartz que celui sous mes armoires et je l'aurais installé sur un îlot en bois de noyer, soutient-il. Je suis prêt à patienter, mais je sais que j'aurais été aussi content qu'avec le Lapitec.»

Photo Martin Chamberland, La Presse

Le propriétaire a voulu remplacer armoires, comptoirs, revêtements muraux et planchers.