Si Gisèle et Gérard vivent aujourd'hui dans leur «maison de rêve», c'est à cause d'un kick pour un terrain voisin du fleuve, dans une île collée sur Québec.

Si Gisèle et Gérard vivent aujourd'hui dans leur «maison de rêve», c'est à cause d'un kick pour un terrain voisin du fleuve, dans une île collée sur Québec.

 «Je voulais quelque chose sur le bord de l'eau, mais près de la ville», raconte Gérard. Le couple vivait à Charlesbourg. Quand l'homme et la femme ont aperçu cet emplacement, un peu en dehors du village de Saint-Laurent, sur l'île d'Orléans, ils ont eu un coup de coeur. Immédiatement, ils ont su qu'ils y bâtiraient leur maison.

 Ils y vivent depuis quatre ans et chaque jour le paysage leur apporte une raison de s'émerveiller. Au moment de la visite du Soleil, fin janvier, c'était une poudrerie magistrale et une lumière métallique aveuglante qui donnait au Saint-Laurent l'apparence d'aluminium en fusion.

 Gisèle est à sa retraite et Gérard y est presque. Cette résidence, ils entendent y rester le plus longtemps possible. Ils ont fait installer des portes françaises très larges, en prévision du jour où l'un des deux sera en fauteuil roulant. Et comme ils n'étaient pas d'accord sur le nombre de niveaux, Gérard a concédé à Gisèle l'aménagement d'un étage pour les chambres, à la condition d'installer un ascenseur.

Conformément à leurs désirs, l'architecte Pierre Lapointe a dessiné une maison à aire ouverte où les pièces les plus utilisées bénéficient d'une vue sur le fleuve. Qu'elles soient fermées ou ouvertes, les portes vitrées entre le salon et la salle à manger laissent circuler la lumière. Du salon, on peut apercevoir le foyer au propane à trois faces. Il domine la grande table, capable d'asseoir 12 personnes.

 Le chêne et la céramique alternent sur les planchers. Sur les comptoirs de la cuisine, le granit impose son raffinement. Plusieurs meubles de bois sont ornés de petits motifs peints par la fille du couple. Les toiles portent la signature de leur bru. Les quenouilles et les graminées ont été cueillies sur l'île.

 Spa intérieur

 Outre son grand escalier, ses murs à caissons, ses plafonds suspendus et l'élégance de toutes ses boiseries, cette maison recèle un trésor : son spa intérieur. Installé dans une grande pièce fenêtrée, à l'arrière, il partage l'espace avec des appareils d'exercice, des plantes et du mobilier de patio entreposé là pour l'hiver. En toute saison, le fleuve et la nature s'invitent.

 Le sous-sol, où nous nous rendons en ascenseur svp, est vaste comme un appartement. Il y a un grand séjour et une chambre d'amis confortable. Il y a aussi une cabine de douche qui peut servir de bain turc. «Un bain de vapeur, pour relaxer, y'a rien de mieux», commente Gérard.

 Avec un verre de rouge, le bonheur est exponentiel. Gisèle et Gérard ont fait construire, au pied des marches, un cave à vin à la fois fonctionnelle et décorative. Elle s'expose à travers des portes de verre givré, afin de protéger le précieux liquide de la lumière et du soleil.

 Malgré le luxe de toutes ces installations, le couple a évité le piège du tape-à-l'oeil, grâce à une certaine réserve dans le choix des couleurs et à la quantité de meubles. Il n'a pas cherché à être à la mode. «En plus, on a des bons voisins», conclut Gisèle.

 

Photo Patrice Laroche, Le Soleil

De l'espace, de la lumière, des matériaux nobles : cette maison de l'île d'Orléans est construite sur le bord du fleuve.