Les kits, très peu pour Linda Laplante et Gilles Champagne. Le couple est spontané en déco comme dans la vie. Ils achètent au coup de coeur: «C'est le démo ou c'est rien!» Huit semaine avant la livraison, c'est beaucoup trop long. Ils pourraient changer d'idée. Mais pour assortir le tout... on verra plus tard!

Les kits, très peu pour Linda Laplante et Gilles Champagne. Le couple est spontané en déco comme dans la vie. Ils achètent au coup de coeur: «C'est le démo ou c'est rien!» Huit semaine avant la livraison, c'est beaucoup trop long. Ils pourraient changer d'idée. Mais pour assortir le tout... on verra plus tard!

Il faut dire qu'ils ont l'oeil. Leur mobilier coloré et éclectique s'agence comme s'il avait été fait pour. Lorsqu'ils ont aménagé dans leur nouvelle résidence du quartier Saint-Sacrement à Québec, la comédienne et le metteur en scène ont blanchi la plupart des murs... pour mieux les regarnir.



Gilles Champagne a converti sa demeure en galerie personnelle. L'artiste coupe, colle et recolle des bouts d'anciennes oeuvres et autres images du passé pour les réviser à coups de crayons. Amalgames de papiers en tout genre, de sanguine et autres acétates, ses tableaux expressifs animent la résidence au rythme des pièces. Si bien que le créateur a dû se rabattre sur de plus petites toiles pour ses prochains élans artistiques : «Il n'y a plus de place!»

Une ribambelle de petits objets, rapportés de voyage ou façonnés par des amis artistes, ainsi que plusieurs lampes festives finissent de ponctuer le décor. «Les lampes, ce sont presque des sculptures, des objets en soi. C'est pour mettre du mouvement dans la pièce», remarque M. Champagne.

Les volets d'origine, de la résidence des années 20, ont «un petit côté Nouvelle-Angleterre» qui plaît beaucoup à Linda Laplante. Donc, pas question de cacher ses belles fenêtres avec des rideaux. Après tout, c'est le soleil qui, inondant la demeure, les a convaincus d'acheter, il y a quatre ans.

Faisant fi des toiles dans la cuisine, M. Champagne a esquissé un poireau géant, légume d'une main, crayon de l'autre. Le matin, l'îlot en chêne est tout indiqué pour le petit-déjeuner. Le soir, il attire irrémédiablement les convives, qui y posent leur verre pour papoter. Et sur le frigo s'étend une constellation de mots aimantés que les hôtes invitent à assembler pour enrichir leur collection éphémère de phrases... érotiques!

Dans la salle à manger se trouve une «armoire à trésors» vert foncé faite de vieilles planches récupérées d'une maison de Lévis datant de 1875. Quand on soulève la porte balayée par le temps se dégage un parfum sucré, découvrant ainsi des provisions de thés. Son vis-à-vis, un petit vaisselier de Birmanie fait avec une fenêtre de la même origine, a été déniché chez Villa, rue Saint-Joseph.

L'esprit créatif des propriétaires se fait également sentir sur la terrasse tout aménagée à l'arrière de la maison. «J'ai fait une Gaudi de moi-même», rigole Mme Laplante. Avec des morceaux de tasses, d'assiettes et de céramiques fracassées, elle a transformé la partie visible du solage en une jolie mosaïque aux accents espagnols.

Des arbustes aux feuilles effilées et un treillage en bambou parachèvent le petit air exotique du patio. Un aménagement où même le nain de jardin se présente sous un tout autre jour!



 

Photo Érick Labbé, Le Soleil

Dans la chambre des maîtres, un voile de feuillage vivifie le décor.