Sis sur le bord de la rivière Saint-Charles, un petit chalet en ruine s'est vu donner un second souffle. Blotti tout à côté de la résidence principale des propriétaires, Tara et François, il a repris vie sous forme de maisonnette pour amis.

Sis sur le bord de la rivière Saint-Charles, un petit chalet en ruine s'est vu donner un second souffle. Blotti tout à côté de la résidence principale des propriétaires, Tara et François, il a repris vie sous forme de maisonnette pour amis.

 C'est dans un charmant secteur de Loretteville que le couple a élu domicile il y a 27 ans. À l'époque, la disponibilité des terrains à cet endroit de villégiature commençait déjà à se faire rare.

 C'est grâce à la tante de François, qui en possédait un, que le couple a acquis son lopin de terre, sur lequel il a fait bâtir sa résidence principale, après maints efforts de défrichage.

Déjà existant sur le terrain, le menu chalet qui ne payait pas de mine commençait à tomber en ruine lors de l'achat. «Nous voulions avoir plus d'intimité», souligne Tara.

 Plutôt que de le jeter par terre, le couple a choisi de le rénover et d'en faire une résidence secondaire, où les amis sont toujours les bienvenus.

 De la structure, les propriétaires n'ont gardé que les quatre murs et le plancher en pin. Un lustre art déco a aussi échappé à la mise au rancart. Aidés de leur ami et designer Jean Thibodeau, ils ont dessiné une charmante maisonnette aux allures de chalet de chasse. «Nous ne voulions pas un autre chalet en bois rond. Nous en possédons déjà un, près de La Tuque», précise Tara.

Ici, la généreuse fenestration laisse entrer une lumière abondante, et la végétation extérieure est visible partout où l'oeil pose son regard. Le couple, amant des espaces verts et amateur de chasse à la perdrix, se sent bien ancré dans la nature, ce qui était son souhait le plus cher.

 Bien que petite, la mignonne résidence profite d'un toit cathédrale, qui la rend plus spacieuse. Et malgré des matériaux neufs, le look n'en demeure pas moins vieillot. Bois, lambris et pierre de béton se côtoient dans un espace où le blanc crémeux est roi.

 La cuisine ouverte est coquette, avec ses armoires en merisier laqué et son îlot central, où l'on se retrouve pour popoter entre amis. «Nous aimons beaucoup recevoir et il était primordial d'avoir un espace où il serait agréable de cuisiner», note Tara qui a déjà exploité un petit café bistro.

Du panache!

 Dans la pièce à vivre, trésors de chasse et armes de collection sont à l'honneur. Suspendu au-dessus de la table, un impressionnant lustre a été fabriqué par un ami à partir de panaches appartenant au conjoint chasseur. L'effet est là et donne le ton. Un peu partout trônent des lampes caribous, des coussins aux imprimés de gibiers, une précieuse collection de couteaux et des objets récoltés ici et là au fil des ans. Les fauteuils Morris invitent à profiter du foyer, pierre angulaire de cet espace confortable.

 Un escalier colimaçon mène à la chambre, intime et paisible sous le toit pentu. La mezzanine est bordée d'une rampe en fer forgé sur mesure, aux motifs de branches feuillues qui rappellent la nature des lieux. Cette pièce en retrait n'est dédiée qu'au repos, et fait fi de tout meuble superflu. La petite salle de bains aussi fait dans l'originalité avec son demi-canot en guise d'étagère de rangement.

 Bref, dans cette minirésidence, aucun détail n'est laissé au hasard. Et les proprios confient qu'ils s'y sentent tellement bien qu'ils y passent finalement plus de temps que dans leur maison principale!

 

Photo Raynald Lavoie, Le Soleil

Une cuisine ouverte en merisier, avec îlot central, qui donne le goût de recevoir.