Il est évident qu'il faut restructurer le plancher, changer les diffuseurs de chauffage de place, modifier la plomberie, repenser la distribution des prises et interrupteurs, remplacer les armoires, rationaliser et accroître le rangement, amender l'éclairage, lécher l'ensemble avec des matériaux nobles, antidérapants et réfractaires au développement bactérien, disposer les électroménagers et composer des aires de circulation suivant des «standards ergonomiques».

Il est évident qu'il faut restructurer le plancher, changer les diffuseurs de chauffage de place, modifier la plomberie, repenser la distribution des prises et interrupteurs, remplacer les armoires, rationaliser et accroître le rangement, amender l'éclairage, lécher l'ensemble avec des matériaux nobles, antidérapants et réfractaires au développement bactérien, disposer les électroménagers et composer des aires de circulation suivant des «standards ergonomiques».

Voilà le train de mesures que la designer d'intérieur de Beauport, Catherine Tremblay, associe à un branle-bas de combat. «Si l'esthétique l'emporte sur des besoins spécifiques non satisfaits, on sera déçu. Lorsque les travaux sont terminés et que vous constatez que c'est sur le comptoir que le four à micro-ondes échoit, il y a un problème», précise-t-elle.

Aussi, faut-il bien réfléchir et planifier avec soin son projet. «Des gens nous lancent un SOS en cours de chantier. Ils avaient cru s'en tirer seuls. Ils ont voulu tout faire eux-mêmes. Ils sont mal pris. Ils se sont trompés. Car pareil projet est complexe. Et, dans ce cas, faire fausse route coûte cher tandis qu'on diffère la fin des travaux sans compter les nombreux soucis que cela occasionne», plaide Jean-Marc Harvey, président-directeur général et architecte de la société Atelier Avant-Garde de Sainte-Foy.

Cependant que rembourser un prêt hypothécaire ou autre pour couvrir le coût d'une rénovation que nous n'aimons pas ou qui nous incommode fait mal.

Si les particuliers doivent allonger un peu plus d'argent pour ce faire, il gagnent en qualité de vie et accroissent la valeur de leur maison.

Cuisine fonctionnelle, valeur ajoutée!

D'ordinaire, les gens sont coincés dans leur cuisine. Même dans les cottages tout neufs à prix abordables. «Dehors, ceux-ci paraissent grands. Mais, tout compte fait, on s'entasse au rez-de-chaussée où sont réunies les pièces de vie», déclare Jean-Marc Harvey. Les promoteurs et les entrepreneurs, afin de pouvoir offrir des maisons à prix compétitifs, allouent peu pour la cuisine.

L'acheteur et les siens se font à l'idée. Après tout, il sont impatients de prendre possession de leur jolie résidence. Puis ils se savent captifs d'autres dépenses qui leur tomberont dessus comme une tonne de briques. Celles concernant le terrassement du terrain, par exemple.

Mais, après quelque temps, ils se sentent à l'étroit. Ils «étouffent». Ou bien ils vendent, ou bien ils font reprendre la cuisine en l'agrandissant par derrière généralement.

«Avant, nous rénovions les cuisines au bout de 20 ans. À présent, c'est en bas de 10 ans qu'on le réclame», dit-il. Comme quoi le neuf peut raccourcir les besoins.

Dans un bungalow, c'est une autre affaire. On a l'impression d'être à l'aise car toutes les pièces sont sur un même plancher.

Dans ce cas, agrandir la cuisine est une bagatelle. D'après l'architecte, il suffit de culbuter un mur et de s'approprier une chambre à coucher.

De nos jours, rénover une cuisine, selon des observateurs, coûte au bas mot 20 000 $. Quoiqu'il vaille la peine d'en mettre un peu plus, selon M. Harvey, pour porter le loisir, le confort et la qualité de vie un cran plus haut... à la faveur des bas taux d'intérêt et puisqu'on aime de plus en plus rester chez soi.

Cependant, l'appréciation n'est pas forcément proportionnelle à l'argent qu'on y met. Des robinets en or aussi bien que des comptoirs en marbre coûtent cher, mais n'élèvent pas la valeur marchande de la maison.