Tout a commencé par de petits pots aux formes géométriques. Parfaits pour accueillir, sur un rebord de fenêtre, un cactus, une succulente ou un tillandsia, cette toute petite plante aux pattes d’araignée qui n’a besoin ni de terre ni d’un arrosage abondant.

Puis, petit à petit, Les Mimipots est devenue une collection de toutes sortes d’objets à la fois décoratifs et pratiques, en béton artisanal.

Pots à plantes de toutes les formes et grandeurs, boîtes à bijoux, porte-savon, bougeoirs, chandelles, porte-choux aux usages multiples, tasses, aimants, plateaux, sous-verres, vide-poches, gamelles, petits animaux décoratifs… La créativité de Myriam Soucy semble n’avoir aucune limite.

Pourtant, c’est à une tout autre carrière que se destinait la fondatrice des Mimipots. Avant de se lancer dans l’aventure, la jeune femme de 27 ans n’en connaissait pas plus sur l’art de travailler le béton que sur les défis de créer sa propre entreprise.

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Myriam Soucy, fondatrice des Mimipots

Il y a trois ans, Myriam Soucy étudiait toujours en psychoéducation. Après une séparation, elle s’est mise à chercher un passe-temps créatif. Pâtisserie, peinture… « J’ai essayé plein d’affaires, mais je n’étais pas assez passionnée », raconte-t-elle.

Puis elle tombe sur une page Instagram qui parle d’un atelier de béton créatif à Toronto. Plutôt que de faire le déplacement, elle achète une poche de ciment dans un centre de rénovation et fait son premier test chez elle. Elle se prend rapidement au jeu.

J’étudiais en santé mentale, ça me faisait du bien de tomber dans ma bulle.

Myriam Soucy

De fil en aiguille, elle construit Les Mimipots, « tranquillement pas vite ». Puis vient la décision de tourner la page sur une carrière en psychoéducation pour se consacrer entièrement à son entreprise — un choix qu’elle ne regrette pas une seconde. Depuis, elle a participé à deux incubateurs d’entreprises, notamment à HEC, et elle a même remporté une bourse du ministère de l’Économie et de l’Innovation. La prochaine étape était de sortir son matériel du sous-sol de ses parents.

Un atelier… et une foule de projets

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Myriam Soucy dans son atelier de Mascouche

Dans l’atelier de Mascouche où elle s’est installée début juin, elle nous montre fièrement ses nouveaux outils, tout juste achetés pour pouvoir tester de nouveaux procédés et élargir sa collection. « Si je veux être autonome, je n’ai pas le choix de m’équiper », lance-t-elle.

Il lui aura fallu plus d’un an d’essais et d’erreurs pour finalement trouver sa propre recette de béton. Suivant son inspiration, elle ajoute au béton des pigments de couleur pour obtenir une teinte unie ou créer un résultat marbré qui fait fureur auprès de ses clients.

Elle fabrique même ses propres moules en silicone maintenant, ce qui lui permet de concevoir des objets tout à fait uniques. Toujours avec cette même audace qui la pousse à foncer sans hésiter… Parce que quand elle a une idée en tête, rien ne semble l’effrayer. « J’en ai gaspillé, du silicone qui a coulé sur ma table parce que j’avais oublié de boucher un petit trou ! », raconte Myriam Soucy en riant, tout en nous montrant sa récente tentative manquée de faire une table rivière avec du béton et de l’époxy.

« J’apprends, dit-elle, sourire aux lèvres. Mais il faut que je sois passionnée. »

Même si c’est un travail d’artisan — ses pièces sont conçues une à une, donc toutes uniques —, les commandes par centaines ne la rebutent pas. Elle offre même un service de cadeaux d’entreprise personnalisables avec l’ajout d’une inscription.

Et voilà qu’elle se lance maintenant dans la production de petits meubles après avoir réalisé ses premières tables de coin. Autre nouveauté : l’arrivée de collections saisonnières dans l’univers des Mimipots – la collection d’automne avec ses teintes de jaune et d’orangé est d’ailleurs déjà prête.

  • La nouvelle table et quelques accessoires signés Les Mimipots

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    La nouvelle table et quelques accessoires signés Les Mimipots

  • Un aperçu des nouvelles couleurs de la collection d’automne des Mimipots

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    Un aperçu des nouvelles couleurs de la collection d’automne des Mimipots

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En plus d’être vendues en ligne sur le site web de l’entreprise, les créations des Mimipots sont offertes dans près d’une quinzaine de points de vente, de Gatineau à Saguenay en passant par Montréal et Sherbrooke, et font des apparitions éclair dans les marchés.

« Il faut que tu ailles partout. Il faut que tu ailles de l’avant, estime Myriam Soucy. L’entrepreneuriat, ce n’est pas une recette ; il faut que tu trouves ta couleur. Et c’est ça qui est le fun, mais c’est un défi aussi. »

Consultez le site des Mimipots