Du matériel de laboratoire, des vinyles, de vieux appareils ménagers destinés à être jetés… Absolument tout est récupérable lorsque la créativité est au rendez-vous. Voici un aperçu de quelques objets surcyclés, créés par trois artistes passionnés qui ont donné libre cours à leur imagination.
Des « bibelots de laboratoire » transformés en lampes
Martine Lizotte n’imaginait pas dans quelle aventure elle se lançait lorsqu’elle s’est mis en tête de récupérer de « magnifiques bibelots scientifiques », comme des cages de Faraday et des voltmètres des années 1950, qui auraient fini au dépotoir lors des rénovations à la faculté des sciences et de génie de l’Université Laval, où son conjoint et elle travaillent comme chercheurs. C’est pour « sauver » ces objets que Labo57àQuébec a vu le jour en 2016. « On a essayé d’en donner à nos amis, mais bon, avoir des bibelots scientifiques qui collectaient la poussière chez eux… Donc, on s’est dit qu’il faudrait que ces objets soient utiles d’une certaine façon, et c’est là que l’idée des lampes est apparue. » Comme les rénovations sont terminées depuis quelque temps, leur source matérielle s’est tarie ; mais leur désir de créer, lui, est toujours intact, si l’occasion se présentait à nouveau.
Consultez la page de Labo57àQuébecDe vieux vinyle à horloge
La récupération de vinyles a non seulement inspiré Nathalie Marquis, mais également envahi son imagination, confie-t-elle. « J’ai débuté en me créant un sac à main et un porte-monnaie avec une cassette audio », se souvient celle qui a mis sur pied Les souvenirs vintage de Thalie lorsque les demandes spéciales ont commencé à affluer. En plus de répondre à des commandes sur mesure, elle s’est lancée dans la conception d’horloges et de toutes sortes d’objets conçus à partir de vinyles égratignés (sur lesquels elle applique un produit pour camoufler les égratignures) et de cassettes audio.
Consultez la page Les Souvenirs vintage de ThalieDe l’art avec des appareils destinés au rebut
Un aspirateur, une bouilloire, une vieille lampe… C’est surtout les pièces de métal que convoite l’artiste récupérateur Philippe Malo, qui expose et vend notamment ses œuvres à la Galerie du Vieux Saint-Jean, en Montérégie. « Ce qui m’intéresse, c’est l’objet qui n’a plus d’utilité parce qu’il est brisé, mais que sa forme, sa brillance ou sa couleur est intéressante. Puis, à partir de ça, c’est souvent la pièce qui va déterminer ce que ça va devenir : un luminaire, un accessoire, ou juste une sculpture aussi. »
Consultez le portfolio de Philippe Malo sur le site de la Galerie du Vieux Saint-Jean