En déco, il n’y a jamais trop de sources d’inspiration. Voici donc quelques bonnes idées aussi faciles à aimer qu’à appliquer dans votre décor.
Que sont devenues les emblématiques boules arc-en-ciel du Village gai de Montréal ? Elles décorent maintenant des dizaines de maisons, d’appartements ou de ruelles de la métropole.
Patricia Ruel, par exemple, a installé une « ligne » de 54 boules — comme elles étaient vendues — dans sa cour arrière. D’un beau vert qui se fond dans la nature « parce qu’on ne voulait pas que la maison ressemble à une garderie, quand même », dit-elle en riant. Scénographe, elle a été charmée par l’idée d’introduire chez elle « un petit bout du patrimoine en design de Montréal. Une œuvre de Claude Cormier ! »
« Si j’avais pu, j’aurais pris un banc du métro, mais disons que les boules, c’était plus accessible », lance-t-elle à la blague. Et puis, c’était pour une bonne cause : l’argent amassé lors des ventes de septembre et d’avril dernier a été remis successivement à des organismes communautaires, puis à des programmes d’aide pour les marchands mis à mal par la pandémie.
Ces motivations rejoignent celles de Geneviève Blais, qui a acquis des « rose-mauve » l’an dernier, avant de les accrocher sur son balcon au début du mois de juin. « C’est tellement symbolique de Montréal, je ne pouvais pas passer à côté. »
L’étape du lavage des boules — dans le bain ! – passée, celle de défaire les nœuds dans le fil de boules a été plus ardue. Mais le résultat, non moins satisfaisant. « Je voyage souvent et chaque fois que je dis où j’habite, les gens me disent : “Ah oui ! Les boules roses !” C’est vraiment un symbole très fort de Montréal, et c’est quelque chose d’avoir ça chez soi. »
Installées en 2011, les boules étaient à l’origine toutes roses. Elles ont été par la suite déployées en « 18 nuances de gai ». Une partie des recettes de leur vente doit servir au financement de nouvelles œuvres d’art public dans le Village gai de Montréal.