Pour la rénovation d'une chambre à coucher, un couple audacieux et une designer créative ont réalisé un espace réunissant lit, placards et salle d'eau. Bref, une pièce à vivre, comme à l'hôtel ou au spa!

Pour leur nouvelle chambre, Jocelyne et Roger, de Repentigny, voulaient un environnement à la fois classique et contemporain, «mais avec un petit quelque chose de spécial».  Leur designer Josée Séguin a été enchantée de cette commande qui lui laissait carte blanche pour les détails. Elle a proposé au couple de fusionner la chambre existante avec deux autres pièces situées à l'étage. «Ils ont consenti à l'aventure, relate-t-elle, et se sont donné, à même leur chambre, un lieu d'habillage confortable et chic, plus un "presque spa".»

«Je me sens maintenant comme dans un hôtel boutique, dit Jocelyne. Et les visiteurs ont la même impression.»

Placards

L'ancienne penderie, qui ouvrait sur quelques marches descendantes, menait, curieusement, à un petit salon en cul-de-sac qui ne servait jamais. Le plancher de ces deux espaces a été rehaussé pour s'unifier au reste de l'étage, et le petit salon, éliminé au profit de la zone de rangement des vêtements.

Les placards et tablettes, en merisier, couvrent maintenant trois pans de mur à angles, formant une courbure concave. Au milieu de cette zone, un «bijou» de meuble... à bijoux, mis en valeur par un lustre, capte irrésistiblement le regard. Son dessus est vitré comme un présentoir de bijouterie. Sur le velours reposent les montres ou autres menus atours qu'on vient d'enlever ou qu'on va porter bientôt, et deux petites assiettes vide-poches. Un haut tiroir, sur son côté, reçoit le linge sale. Il est flanqué d'un pouf, bien pratique pour enfiler bas et souliers, et qui s'ouvre pour contenir... ce qu'on veut bien y mettre!

La penderie de madame comme celle de monsieur disposent d'un valet, ce tube de métal télescopique qu'on déploie hors du placard, à la perpendiculaire. On y suspend les vêtements pour aider au choix et à l'agencement.

Près du mur, un fauteuil de lecture, à la frontière des zones «vêtements» et «lit».

Touche sophistiquée

En guise de tête de lit, d'immenses panneaux de plastique lumineux, signés Lumigraphe, apportent un éclairage sophistiqué. Deux meubles colonaires en merisier, érigés du plancher au plafond, font écho à ceux, identiques, de la zone des vêtements, avec leurs deux tiroirs dans le bas et leurs tablettes.

Madame a un meuble coiffeuse, dont l'immense miroir, filant jusqu'au plafond, trompe l'oeil en suggérant l'absence de toute cloison entre les zones «chambre» et «salle d'eau». De part et d'autre de la coiffeuse, de grandes ouvertures à pleine hauteur se ferment, si on le désire, au moyen de portes invisibles au premier regard. Ces dernières sont en effet rabattues sur les murs de la salle d'eau, lesquels ont été soufflés pour que leur surface se fonde avec celle des portes.

Le rectangle de bois, qui contient, au plafond, le faîte du miroir de la coiffeuse, se prolonge naturellement dans la zone d'eau, où il laisse descendre un second miroir séparant les deux lavabos.

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