Dans cet environnement idyllique, il y a aussi une maison construite en 1962, dans un quartier de Saint-Nicolas qui a le Saint-Laurent pour horizon. «On l'a achetée sur un coup de coeur, pour le site, résume le propriétaire. Un vendredi, on visitait le coin, puis on a aperçu la pancarte "à vendre" devant cette maison. Le mardi, elle était à nous.»

Dans cet environnement idyllique, il y a aussi une maison construite en 1962, dans un quartier de Saint-Nicolas qui a le Saint-Laurent pour horizon. «On l'a achetée sur un coup de coeur, pour le site, résume le propriétaire. Un vendredi, on visitait le coin, puis on a aperçu la pancarte "à vendre" devant cette maison. Le mardi, elle était à nous.»

La nature entre dans la cuisine par ces immenses fenêtres.

Il confesse entretenir avec elle «une relation amour-haine». «Cette maison, c'est un concept, explique-t-il. Elle est très compliquée à agrandir et à rénover.» L'homme et la femme se sont craché dans les mains: en 13 ans, ils lui ont fait subir «trois gros chantiers». Pourquoi? «On voulait voir dehors !» lance madame. Chaque fois, c'est à l'architecte Michel Gauthier qu'ils ont fait appel, pour cette construction robuste, tout en angles.

Et la lumière fut ! À l'étage, par exemple, lieu du chantier de 2005, même les murs intérieurs sont percés de fenêtres. La grande chambre des maîtres est ceinte d'un bandeau de verre. «C'est presque une verrière», fait observer le proprio. Et la paroi qui sépare cette chambre de la salle de bains est elle aussi garnie d'une haute fenêtre qui laisse passer encore plus de lumière.

L'élégant foyer a dicté l'aménagement du salon.

Scénario identique dans le bureau de monsieur, refait en 2002, qui ressemble à tout, sauf à un bureau. Cette pièce ouverte a de grandes lucarnes devant lesquelles se profilent des pins blancs, des pins rouges et des chênes. Une longue banquette sert souvent de refuge aux six petits-enfants, sans doute plus inspirés par l'arsenal de coussins que par la fenêtre en équerre qui les enveloppe dans un paysage forestier.

Si vaste soit-elle, et malgré ses trois terrasses, ses portes- fenêtres, ses nombreux meubles antiques et ses lithographies de Riopelle, cette maison n'a rien de tape-à-l'oeil. Tout semble aller de soi, autour de l'élégant foyer de pierre qui dicte l'aménagement du rez-de-chaussée. Les plantes heureuses, le mobilier sans prétention et les photos pleines de visages souriants respirent dans cet espace aéré et noble.

Bureau romantique

La salle de bain attenante à la chambre des maîtres.

À l'écart des pièces de vie, deux chambres d'amis. Madame a aménagé son bureau dans l'une d'elles. «C'est un bureau romantique», dit-elle. Romantique et féminin, à cause du joli vert pomme et des rideaux à volants devant l'ordinateur. Un confiturier, une armoire de famille antique, un lit jumeau recouvert d'un tissu assorti à la couleur des murs, un ange acheté à Saint-Antoine-de-Tilly composent un cocon apaisant.

Manon Lemay, une designer de Saint-Nicolas, a conseillé le couple pour l'habillage des fenêtres et pour le choix des couleurs. Les tons neutres dominent. Mais dans la chambre principale, les murs bleus et les rideaux jaunes font un contraste subtil avec le plancher de liège. Le lit et les tables de chevet de style contemporain sont adossés à un mur derrière lequel a été installé un walk-in. La lumière s'y faufile grâce à deux trouées rectangulaires dans le haut du mur.

La chambre des maîtres

Comme la chambre, la cuisine semble se suffire à elle-même dans son petit coin qui a sa propre porte-fenêtre et une chouette terrasse isolée. Les armoires en érable de style shaker font face à d'immenses fenêtres qui surmontent le comptoir et qui laissent voir, entre autres, le magnolia à fleurs fuchsia.

Le médecin qui s'était fait construire une résidence secondaire sur ce promontoire, en 1962, aurait bien du mal à la reconnaître. Le sous-sol, l'isolation, les planchers, le vestibule et l'escalier extérieur ont été refaits au cours du premier chantier, en 1997. Une chambre et une salle de bain ont été ajoutées, à l'étage. Les divisions ont été modifiées au rez-de-chaussée. Une remise surdimensionnée a été construite.

Mais une chose n'a pas changé dans cette demeure: son orientation, en fonction des couchers de soleil.