Au lieu d'une image simplement collée au mur, le dessin de Julie Leblanc anime un objet familier et utile: la plaque d'interrupteur. Pourquoi l'objet inanimé de tous les jours ne deviendrait-il pas rigolo et décoratif? s'est demandé l'artisane, qui vit et travaille à Québec.

Au lieu d'une image simplement collée au mur, le dessin de Julie Leblanc anime un objet familier et utile: la plaque d'interrupteur. Pourquoi l'objet inanimé de tous les jours ne deviendrait-il pas rigolo et décoratif? s'est demandé l'artisane, qui vit et travaille à Québec.

L'aventure a commencé il y a six ans. «Avant d'entreprendre les plaques, je travaillais surtout l'étain, des petits personnages qui servaient d'accessoires de mode et connaissaient beaucoup de succès. Minichaîne de production, quelques employés, tout allait bien mais la couleur me manquait. Et puis, j'avais envie de toucher à chacune des pièces, d'en avoir le contrôle. La décoration me plaît depuis toujours, j'ai donc cherché à renouveler un objet indispensable et terne en le rendant plus gai», explique-t-elle. C'est ainsi qu'est née la plaque d'interrupteur, le petit objet pas cher, en plastique, résolument sympathique autant auprès des enfants que des adultes.

Dans son désir de s'immiscer dans le décor des gens et d'entrer chez eux, dans leur chambre surtout, elle a opté pour une démarche personnalisée, en répondant le plus possible à leurs besoins. «Il n'y a pas de compromis sur le style, mais sur la couleur de fond, par exemple. Le travail fini devient ainsi plus gratifiant.» On les marie aux couleurs de la pièce, on les amène avec soi lors d'un déménagement, on va en chercher de nouvelles si on veut tout transformer. Ces petites oeuvres d'imagination, à moins de 10 $, sont peintes à main levée. Aucune ne sera tout à fait pareille à l'autre.

L'artisane de 35 ans est heureuse de ce succès, qu'elle qualifie d'inattendu. Elle en fabrique une par une, quelques milliers par année. «Il y a 12 ans, j'étendais une couverture par terre dans une rue de Québec et je vendais mes étains. Aujourd'hui, je travaille chez moi et j'aime ce que je fais.»

D'autres idées germent pour l'avenir. Elle veut poursuivre une formation en émail sur cuivre. Entre-temps, elle maintient le tempo d'une production de plus en plus populaire et explore dans le secret de son atelier la couleur en verre ou en plastique, d'autres plaques ou de nouveaux objets qui auraient le don d'éclairer le décor et de faire sourire.

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La collection Presse Pois est offerte à Montréal à la boutique Farfelu, 838, avenue du Mont-Royal Est.

Renseignements: (514) 528-8842 ou, à Québec, (418) 666-8651.