Charlotte Roy a trouvé cette pépite dans la poussière, imaginant les lumineuses perspectives dans cet espace déserté. Elle a mis la main sur le bâtiment alors que la famille de l'ancien maire de Charlesbourg, Ralph Mercier, mettait la clé dans la porte.

Charlotte Roy a trouvé cette pépite dans la poussière, imaginant les lumineuses perspectives dans cet espace déserté. Elle a mis la main sur le bâtiment alors que la famille de l'ancien maire de Charlesbourg, Ralph Mercier, mettait la clé dans la porte.

Cette ancienne imprimerie de la rue Sault-au-Matelot abrite maintenant trois lofts.

Même si les trois étages étaient remplis de presses et d'équipement, Mme Roy y voyait plus. «Peu de gens croyaient à mon projet», raconte-t-elle. Mais après six mois de travaux intensifs, son rêve a enfin pris naissance. Trois unités d'habitation, dont son loft au dernier étage. Un vrai loft, précise-t-elle, de 100 pieds de profondeur et d'une quinzaine de pieds de largeur, avec des plafonds de 11 pieds de hauteur.

De l'époque de l'imprimerie, il ne reste que quelques vestiges dont un mur de briques et une imposante plaque de marbre de 1000 livres qui fait maintenant office de table de salle à manger.

Le loft a une impressionnante profondeur de 100 pieds.

Conceptrice de l'aménagement intérieur, Mme Roy a tenu à conserver l'espace originel et à limiter les cloisons. Baigné par de grandes fenêtres et des puits de lumière, le loft se découpe de lui-même par l'assemblage d'objets et de meubles en coin cuisine, salon, salle à manger, boudoir aux allures africaines, bureau...

Le tout est réchauffé par un parquet en bois, des foyers électriques et des couleurs tranchées et chaudes. Le jaune, l'orangé, le bleu et le rouge se marient allègrement entre eux et avec les nombreuses oeuvres qui occupent les murs.

Une plaque de marbre de 1000 livres dénichée lors des travaux a été transformée en table de salle à manger.

Véritable passionnée de l'art, la propriétaire a tenu pendant six ans une galerie d'art au rez-de-chaussée de son édifice. L'enseigne du Sceau-du-Roy est d'ailleurs encore bien présente lorsqu'on pénètre dans l'édifice.

Plusieurs autres souvenirs flottent ici et là. De vieilles photos de l'heure de gloire de l'imprimerie sont accrochées dans le hall d'entrée. On peut également s'imaginer aisément que la bâtisse a abrité la première salle de quilles de la ville de 1876 à 1890. Il y avait toute la profondeur voulue.

La spacieuse chambre des maîtres donne sur la falaise et mène à une terrasse sur le toit.

Mme Roy n'a pas hésité à mêler le design plus contemporain du loft à des meubles antiques, hérités de sa famille et de celle de son conjoint. Les deux amoureux, qui forment une grande famille reconstituée, se sont offert un cadeau l'an dernier en décidant d'occuper le deuxième étage de l'édifice, en plus de leurs appartements au troisième étage.

Le but: pouvoir loger la marmaille et la famille lorsqu'ils sont en visite. Tout le monde a son étage et sa tranquillité. Enfin, si on peut parler de tranquillité lorsque plusieurs petits enfants débarquent! «Ça court d'un étage à l'autre!» rigole Mme Roy. En plus, c'est le neveu de Mme Roy qui occupe maintenant le rez-de-chaussée.

Une chose n'aura finalement pas changé dans cet édifice: son caractère fondamentalement familial.